À 66 ans, Catherine Frot est une référence dans le cinéma et théâtre français. Depuis 1986, elle a été nommée à dix reprises aux César, obtenant notamment celui de la meilleure actrice dans un second rôle en 1997 pour l'oeuvre Un air de famille de Cédric Klapisch. Un prix qu'elle a de nouveau remporté en 2016, grâce à sa performance étincelante dans Marguerite, diffusé ce soir sur Arte. À l'occasion de cette cérémonie, elle avait été aperçue devant le théâtre du Châtelet aux côtés de sa fille Suzanne, qu'elle adoptée en 1996 avec le réalisateur Michel Couvelard, dont elle est depuis divorcée.
"Je me verrais longtemps chanter faux à tue-tête dans la cuisine devant ma fille, ça restera gravé en moi", avait confié l'actrice au moment de faire son discours. De son côté, la jeune fille d'origine mauricienne, avait alors félicité sa maman en publiant un adorable message sur son compte Facebook : "La meilleure actrice, la meilleure maman, la meilleure chanteuse et la plus belle personne que je connaisse... Je t'aime et je suis fière de toi, César ou pas". Une déclaration qui a "complètement troublé" l'actrice, comme elle l'a expliqué dans l'émission En Aparté le 19 septembre dernier. "Je n'en revenais pas, c'est tellement jolie, tellement beau..." a-t-elle ajouté.
Pas du tout envie d'être actrice
Suzanne travaille désormais dans les droits humanitaires en Afrique. "Je ne la vois plus beaucoup", a regretté sa mère, qui reste pour autant très fière d'elle. En mai 2016, lors d'une interview accordée au Monde, la comédienne avait déjà exprimé les envies de sa fille de faire autre chose que du cinéma dans sa vie. "Elle n'a pas du tout envie d'être actrice, elle fait des études d'anthropologie et de droit européen", avait-elle alors confié, en espérant tout de même "qu'elle va continuer à aimer la lecture, l'écriture, la musique. Il faut des bagages culturels dans la vie, c'est fondamental."
En 2003, dans les colonnes du Parisien, Catherine Frot affirmait vouloir séparer sa vie personnelle de son milieu professionnel, pour le bien de sa fille. "C'est un choix. Je divise ma vie en deux, je le fais aussi pour que ma fille ne soit pas embêtée", confiait-elle, tout en se disant "en quête d'équilibre".