C'est le genre de témoignage que l'on entend assez rarement, mais qui décrit bien la détresse psychologique dans laquelle peuvent être plongés certains sportifs de haut niveau. Lorsqu'on pense à cet univers, on imagine forcément l'argent, les stades remplis et la belle vie, mais parfois, la chute n'est pas très loin. Récemment, Lucas Pouille s'est exprimé sur les moments sombres qu'il a traversé récemment. "J'ai commencé à avoir un côté plus sombre et à entrer dans une dépression qui m'a amené, après Roland, en Angleterre, à dormir une heure par nuit et à boire seul (...) J'étais dans une sale phase. Et j'ai pris la décision de dire stop. Sinon, j'aurais fini à Sainte-Anne, chez les fous", témoignait-il dans L'Equipe.
Une prise de parole forte dans un monde où la santé mentale des athlètes reste encore un sujet tabou. Le Français n'est pas le seul à s'être ouvert publiquement sur les problèmes psychologiques qu'il a pu connaître dans sa carrière. Connu pour son jeu fantasque et sa personnalité originale, Nick Kyrgios vient de s'exprimer dans la série Break Point, diffusée sur Netflix et les mots sont forts. "Je pensais réellement à me suicider", lâche-t-il, expliquant qu'à l'époque, il portait des manchons à son bras droit pour couvrir les cicatrices dues aux blessures qu'il s'infligeait.
Je buvais de l'alcool, je prenais de la drogue, je me suis éloigné de ma famille et de mes proches
"Si vous regardez attentivement, vous pouvez voir des traces d'automutilation sur mon bras droit. (...) J'avais des pensées suicidaires, je ne voulais plus me lever et me retrouver à jouer seul face à des millions", poursuit-il, dans des propos rapportés par le journal The Australian. Nick Kyrgios s'est déjà épanché par le passé sur ses problèmes de santé mentale, mais il va encore plus loin aujourd'hui. "Je buvais de l'alcool, je prenais de la drogue, je me suis éloigné de ma famille et de mes proches", détaille-t-il, avant que le déclic ne survienne lors de Wimbledon en 2019 : "J'ai perdu et quand je me suis réveillé, mon père pleurait, assis sur mon lit. Je me suis dit : Ok, je ne peux pas continuer comme ça. J'ai fini dans un service psychiatrique à Londres pour régler mes problèmes."
Depuis, Nick Kyrgios s'est bien remis. Pour preuve, il était en finale de Wimbledon l'an dernier, battu par Novak Djokovic après un parcours fabuleux à Londres.