On le sait, dans le sport, les choses peuvent aller très vite et notamment dans le tennis. Certains joueurs peuvent passer du Top 10 aux bas-fonds du classement en seulement quelques années et c'est exactement ce qui est en train d'arriver à un joueur français bien connu. Demi-finaliste de l'Open d'Australie, vainqueur de la Coupe Davis en 2017 et 10ème joueur mondial en 2018, Lucas Pouille a longtemps fait partie des tous meilleurs joueurs français, avant de connaître une lente et longue descente aux enfers qui l'a vu dégringoler jusqu'à atteindre le 459e rang mondial aujourd'hui.
Une période forcément très compliquée sur tous les plans pour le mari de la belle Clémence Bertrand, qui a décidé de se confier dans les colonnes de L'Equipe ce samedi 25 mars. Le grand copain de Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon est passé du succès et de la vie de star à l'anonymat des tournois Challengers. "Ce qui est dur, c'est que j'ai pris l'habitude de voyager avec beaucoup de monde, dans de bonnes conditions, des hôtels sympa... (...) Depuis trois ans, je ne fais que perdre de l'argent. Chaque année est à perte. Le gros changement est au niveau des revenus et du coût de la vie", raconte Lucas Pouille.
J'ai commencé à avoir un côté plus sombre et à entrer dans une dépression qui m'a amené à dormir une heure par nuit et à boire seul
L'an dernier, le tennisman de 29 ans a connu une période très compliquée, principalement sur le plan mental. "J'ai commencé à avoir un côté plus sombre et à entrer dans une dépression qui m'a amené, après Roland, en Angleterre, à dormir une heure par nuit et à boire seul", a raconté Lucas Pouille, qui n'arrivait pas à s'en sortir. Il dort alors très peu, mais se rend compte qu'il doit être un terme à tout ça au bon moment : "Je m'enfonçais dans un truc glauque (...) J'étais dans une sale phase. Et j'ai pris la décision de dire stop. Sinon, j'aurais fini à Sainte-Anne, chez les fous. Pour ma santé mentale, il fallait arrêter. J'allais prendre le mur."
Après un break qui lui a fait beaucoup de bien, le père de la petite Rose a repris le chemin de l'entraînement, avec un objectif clair en tête. "Faire les Jeux à Paris, c'est l'expérience d'une vie. J'ai envie d'essayer. Si j'y arrive, c'est génial et si je n'y arrive pas, je n'aurais pas de regrets parce que j'aurais tout fait pour", conclut-il, plein d'espoir.