Alliée discrète du président de la République, Brigitte Macron a décidé de monter au créneau. La première dame a toujours souhaité ne pas braquer la lumière sur elle, mais pour cette cause qu'elle défend depuis longtemps, l'épouse d'Emmanuel Macron est face caméra. Elle a participé à la conférence internationale de l'Unesco contre la violence scolaire et le cyberharcèlement au Mexique, organisée par l'Unesco, et elle s'est dévoilée fermement engagée dans cette lutte, à travers une vidéo qui a été retransmise sur grand écran ce 4 novembre 2021.
Dans ce message vidéo fort que Le Parisien a pu visionner, Brigitte Macron déclare : "Nous n'avons tous qu'un seul but : construire un avenir plus serein à nos enfants et à nos adolescents. (...) J'ai rencontré les responsables de Facebook, Instagram, Google, YouTube et TikTok. Ils ont fait des propositions qui sont de bonnes intentions. (...), mais on est encore loin. Cela n'est pas à l'échelle de l'immense problème qui ne fait que croître et se réinventer. (...) Il est urgent de mettre en place des solutions. Par exemple de protéger les moins de 13 ans, car l'âge d'accès (aux réseaux sociaux) n'est pas respecté." Selon elle, il faudrait "s'interroger sur cet âge", mais aussi "recruter des modérateurs humains" et pouvoir "supprimer plus facilement et plus rapidement des contenus" jugés trop violents.
Cet engagement s'inscrit face à la multiplication des problèmes, voire des drames liés aux réseaux sociaux. Le #Anti2010 - que la first lady avait dénoncé - ou encore le suicide de la jeune Dinah, que sa mère disait cyberharcelée, en sont les tristes reflets. Brigitte Macron, ancienne professeure de lettres, s'est toujours battue sur cette question. Pour l'Unesco déjà, il y a un an, elle avait relayé les mots d'une adolescente cyberharcelée. La vidéo, diffusée sur Instagram, avait été vue plus de deux millions de fois, rappelle le quotidien francilien.
La colère de Brigitte Macron est puissante. L'ex-enseignante sait à quel point le cyberharcèlement peut être dangereux notamment en milieu scolaire.
La veille, le 3 novembre, c'était dans un cadre bien différent qu'on pouvait apprécier la présence de l'épouse du président de la République. Elle a accompagné son mari à Beaune en Côte-d'or pour les adieux de la chancelière Angela Merkel. Il lui a remis les insignes de Grand Croix de la Légion d'Honneur devant son mari Joachim Sauer. Une cérémonie particulièrement émouvante qui a rappelé la force des liens diplomatiques franco-allemands et l'amitié manifeste entre les deux dirigeants.