C'est une histoire digne d'un film qui s'est joué le 4 novembre 2021 du côté de Chatou (Yvelines) tandis que Kheira Hamraoui pensait rentrer tranquillement chez elle après une soirée avec ses coéquipières du Paris Saint-Germain. À quelques centaines de mètres de son domicile, la joueuse de 32 ans est agressée très violemment par deux hommes cagoulés munis de barres de fer. Une agression troublante et qui vise principalement ses jambes, comme pour nuire à sa carrière de footballeuse professionnelle. L'enquête se penche dans un premier temps sur Aminata Diallo, au volant du véhicule ce soir-là et concurrente pour le même poste dans son club comme en sélection nationale.
Finalement, la jeune femme est relâchée, mais les policiers de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de Versailles décident de la mettre sur écoute. Si l'enquête patine un moment, tout a basculé la semaine dernière avec la mise en garde à vue de 4 suspects et d'Aminata Diallo. Cette dernière a depuis été placée en détention provisoire et les preuves réunies par les enquêteurs semblent indiquer qu'elle est impliquée dans l'agression de sa coéquipière. Une idée machiavélique qui serait peut-être venue à l'esprit de la joueuse de 27 ans en octobre dernier, lorsqu'elle remplace Kheira Hamraoui, blessée, en équipe de France.
À l'époque, Aminata Diallo est en fin de contrat avec le PSG et rêve de signer un nouveau bail juteux avec le club de la capitale. "25 000 ou 30 000 € bruts, pas moins !", aurait-elle écrit à un confident à l'époque, d'après des messages dévoilés par Le Parisien. La jeune femme change alors totalement d'état d'esprit et se radicalise. "Je vais devenir sans scrupule maintenant ! J'ai besoin de personne mais me niquer mon travail gratuitement j'accepte pas... Je leur souhaite tous du mal, je n'ai besoin que de mes proches", aurait-elle dit. L'appât financier et le besoin d'aider sa famille font donc penser à nos confrères que la joueuse aurait changé d'état d'esprit et décidé de s'en prendre à Kheira Hamraoui.
Dans cette enquête, Le Parisien révèle également un élément crucial et de plus en plus utilisé par la police, les réseaux sociaux. En effet, les enquêteurs auraient remarqué la suppression de l'application Snapchat du téléphone d'Aminata Diallo, deux jours après les faits. Un élément intriguant et après avoir effectué une réquisition judiciaire auprès de l'entreprise américaine, ils isolent plusieurs numéros qui vont conduire à l'arrestation des trois suspects interpellés la semaine dernière.
L'article sur l'agression de Kheira Hamraoui est à retrouver en intégralité sur le site du Parisien.
Aminata Diallo reste présumée innocente des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif.