Charlotte de Turckheim, qui est à l'écran ce mercredi 31 mai à 21h15 sur France 2 dans un nouvel épisode de la série policière Disparition inquiétante, confiait il y a deux ans dans une interview accordée à Philippe Vandel sur Europe 1 avoir subi une IVG à l'âge de 15 ans. Dans son livre Le Dictionnaire de ma vie (Ed. Kero), la maman de Clara, Julia et Johanna (nées de sa précédente union avec Jean-Marc Piaton, ndlr) expliquait notamment la raison pour laquelle elle a tu cet événement pendant de nombreuses années : "C'est vrai que je n'en avais pas parlé parce que c'est assez douloureux. Et puis ce qui est incroyable, c'est qu'on a un peu honte, on culpabilise d'avoir fait ça."
"Mais quand je vois le rétropédalage de la condition des femmes dans le monde, et que je vois que cela risque d'être interdit dans certains pays, je me suis dit qu'il fallait que je le dise parce que, moi, ça m'aurait gâché ma vie", ajoutait-elle dans la foulée dans cet ouvrage, alors que des centaines de femmes et personnes pouvant vivre une grossesse venaient de réclamer dans une tribune publiée par le Journal du dimanche l'allongement du délai d'accès à l'IVG, à ce moment-là fixé à douze semaines en France (14 actuellement, ndlr).
Jamais je n'aurais imaginé que...
Le 28 septembre 2022, dans les pages du magazine Ici Paris, celle qui sera bientôt grand-mère pour la deuxième fois déplorait de nouveau la manière dont le droit à l'avortement est considéré dans certains pays, et plus particulièrement aux Etats-Unis où la Cour suprême venait tout juste de mettre à mal la garantie du droit d'avortement à chacun, un arrêt pourtant en vigueur depuis 1973 : "Jamais je n'aurais imaginé que les États-Unis et le monde entier fassent un tel rétropédalage sur le sujet. Mon histoire fait écho à plein de femmes qui ont vécu la même chose. Alors, quand je vois toutes les menaces qui planent sur l'IVG, ça m'inquiète ! (...) Je pense aussi à ces enfants qui ne sont pas voulus et tant de vies horribles."
Un entretien durant lequel elle expliquait également, en parlant de son propre avortement, ne pas l'avoir fait "de gaieté de coeur".