
Ils sont peu nombreux dans le rap français à avoir atteint le statut de Vald, arrivé au début des années 2010 pour en devenir l’une des têtes d’affiche seulement quelques années plus tard. Avec son style en décalage et ses punchlines réfléchies, le natif d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est une référence, à l’image d’autres stars du domaine comme Nekfeu, Damso ou encore Kaaris. Après V, son dernier album sorti en 2022, le rappeur de 32 ans revient en force en 2025 avec Pandemonium, son tout dernier projet et cinq album studio en solo.
Très attendu, celui qui semblait déterminé à se battre avec Booba aux Francofolies 2022, est en pleine promotion pour son nouvel album et il n’élude aucun sujet. S’il a mis autant de temps à revenir, il y a une raison et elle est des plus tristes. Comme il l’indique en interview, Vald a eu le malheur de perdre sa mère il y a environ deux ans. Un drame qu’il évoque dans cet album, comme il l’explique en interview au Parisien, le 27 mars dernier. “Le tout dernier titre, Paradis perdu, est aussi pour elle. C’est une compilation de ses meilleures phrases. Je vais réfléchir à déposer ça en son nom”, explique-t-il, très ému, à nos confrères, avant d’ajouter : “Ça casse l’ambiance de perdre sa mère. Pendant plusieurs mois, je n’ai plus eu envie de refaire du rap. Mais ma mère aimait trop le travail. (...) À la maison, c’était interdit de ne pas travailler. On en a bouffé de la peur de ne pas avoir d’argent, d’être au chômage.”
Un sujet sur lequel le rappeur, qui, comme Nekfeu, PNL touche des cachets faramineux pour les showcases, a bien voulu revenir lors d’une interview avec Fred Musa lors de l’émission Planète Rap, sur Skyrock. Malgré son état de santé, la mère du rappeur a longtemps insisté pour que son fils termine son album, ce qui l’a profondément marqué. “Elle était à mort en train de me demander tous les jours de travailler. C’était un sujet de fou, interdit de rien faire. À l’hôpital, elle m’a dit : ‘Mais tu travailles plus, toi ?' Dinguerie quand même”, se souvient Vald.

Malgré la douleur et l'émotion, le rappeur a su trouver un échappatoire à travers la création musicale. “J’étais content de m’y remettre (sur l’album, ndlr) pour penser à autre chose”, confie Vald.