Avec le streaming, les showcases et festivals sont devenus d'importantes sources de revenus pour les rappeurs. D'une maigre somme à plusieurs dizaines de milliers d'euros – selon la popularité de l'artiste –, l'argent obtenu pour quelques heures de concert privé peut atteindre des sommets. C'est en tous cas ce dont on se doutait avant l'enquête de StreetPress, parue le 21 janvier dernier, qui a voulu en savoir plus sur la manière dont on rémunère actuellement les rappeurs.
"Les showcases, c'est un peu l'argent de poche des artistes", explique d'emblée Pauline Duarte, ancienne boss du label rap Def Jam France. "Et ça, c'est directement dans leur poche. Il n'y a pas d'intermédiaire. Ça peut même être en cash de main à main", ose même rajouter le journaliste Ismaël Mereghetti, co-créateur du podcast hip-hop Gimmic. Pour des gros artistes comme PNL, Antoine Laurent de l'agence Yard estime qu'il faut débourser une somme "avoisinant les 40 000 euros". N.O.S et Ademo aiment manifestement bien quand c'est rentable, eux qui ont passé les mois qui ont suivi la sortie de Deux Frères à enchaîner les showcases à l'étranger. Et ils sont loin d'être les seuls.
Le programmateur Maxime Demouveaux explique ensuite que les rappeurs touchent des cachets tout aussi importants en festivals, même si le tour bus, frais d'hébergement, scénographie et équipe technique, sont à leur charge. Il indique seulement que Vald coûte "cher" en festival. D'après différentes sources, Nekfeu empocherait "autour des 100 000 euros" en festival, même si NTM (Kool Shen et JoeyStarr) "dépasseraient cette somme".