

"C'est la fin normale d'une affaire anormale." C'est en ces termes que l'avocat de Guillaume de Villiers, Me Alexandre Varaut, a commenté la décision de la Cour de cassation de ce 11 mars. Un jugement qui met fin à l'affaire qui l'oppose à son frère cadet Laurent, lequel l'accusait de viols quand il était enfant.
L'AFP révèle que la Cour de cassation a rejeté le pourvoi que Laurent de Villiers avait formé contre le non-lieu prononcé le 2 octobre 2012. Le cinquième des sept enfants de l'eurodéputé Philippe de Villiers accusait son frère aîné de viols, des faits survenus entre 1994 et 1997 dans la maison familiale de Vendée. La décision de la Cour de cassation enterre définitivement cette affaire qui avait pris ses racines en 2006 avec une plainte de Laurent.
En mai 2010, un juge d'instruction avait renvoyé Guillaume de Villiers devant les Assises pour "viols aggravés" . Mais cette décision avait été invalidée en décembre de la même année par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles, faute de "charges suffisantes". Ce même arrêt avait été annulé par la Cour de cassation, avant que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon ne prononce un nouveau non-lieu le 2 octobre 2012. C'est précisément ce non-lieu qui avait fait l'objet d'un nouveau pourvoi de la part de Laurent de Villiers, pourvoi rejeté ce mardi. Une décision définitive en faveur de Guillaume de Villiers.
"On se trouve dans une affaire qui aurait vraiment mérité d'être jugée par une cour d'assises", a estimé pour sa part Me Jean-Philipe Duhamel, l'avocat de Laurent de Villiers, aujourd'hui installé avec son épouse américaine dans le Nebraska aux États-Unis, où il a ouvert un restaurant, le Normandy, dans la ville de Lincoln. Dernier recours, la Cour européenne des droits de l'homme. Mais Laurent de Villiers, 30 ans, n'est pas certain de vouloir continuer les poursuites. "Je suis passé à autre chose, complètement", jure-t-il dans les colonnes du Parisien, lui qui n'a toutefois pas renoncé à changer de nom : "Je l'ai annoncé publiquement, mais cela ne regarde plus que moi."
Du côté de Guillaume de Villiers, qui avait reçu le soutien de toute sa famille à l'exception d'une tante note Le Parisien, l'affaire n'est pas pour autant terminée comme le rappelle son conseil. Une vingtaine de procédures sont en cours, Guillaume ayant déposé plainte pour diffamation contre plusieurs médias.