Ce mercredi 7 décembre, le non-lieu dont a bénéficié Guillaume de Villiers, à l'issue de l'enquête pour des viols présumés contre son frère Laurent de Villiers, a été annulé par la Cour de cassation, saisie à l'époque par le plaignant ! Selon l'AFP, cette dernière a ordonné que la cour d'appel de Lyon réexamine le dossier et décide s'il doit ou non être renvoyé devant les assises. Face à cette affaire, la Cour avait ce jour deux options : soit elle rejetait le pourvoi et le non-lieu aurait été définitif, soit elle l'annulait et une cour d'appel devait statuer à nouveau sur le renvoi ou non de Guillaume de Villiers devant les assises. Un scénario moins probable, mais qui s'est finalement réalisé, au grand soulagement, on le présume, de Laurent de Villiers. L'audience de ce matin n'était pas plaidée. Ni l'avocat général, ni Maître Emmanuel Piwnica, avocat de Laurent de Villiers, n'ont pris la parole, ni même étaient présents.
Rappel des faits
La cour d'appel de Versailles avait décidé le 17 décembre 2010 qu'il n'y avait pas de charges suffisantes à l'encontre de Guillaume de Villiers, fils de l'eurodéputé Philippe de Villiers, fondateur du parti de droite souverainiste Mouvement pour la France. La justice avait prononcé un non-lieu en sa faveur, impliquant qu'il n'y aurait pas de procès pour savoir si Laurent de Villiers, son frère cadet, avait été victime d'agressions sexuelles par son aîné, lorsqu'il était mineur.
Suite à cette décision, Laurent de Villiers avait saisi le 21 décembre la Cour de cassation, avant que celui qui a été accusé de viols par son petit frère et été blanchi, ne poursuive ce dernier pour chantage et subornation de témoin, et se pourvoie en cassation . Une véritable guerre fratricide judiciaire !
En attendant que la justice ne se décide, Laurent de Villiers était récemment revenu sur le devant de la scène médiatique avec un livre : Tais-toi et pardonne, dans lequel il racontait sa vérité qui paraît aux éditions Flammarion. Ce titre fait référence à la phrase que sa mère disait, quand il lui a raconté ce que son frère lui faisait endurer...
Décidément, l'affaire que l'on croyait classée, est encore loin d'être terminée...