Au sein du clan d'Emile, des attitudes et des regards lors de l'ultime cérémonie ne sont pas passés inaperçus

Au mois de juillet prochain, cela fera deux ans que le petit Emile Soleil a disparu à l'âge de 2 ans et demi. Si l'enfant, gardé pour les vacances par ses grands-parents maternels dans leur résidence secondaires du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, n'a été retrouvé qu'en mars dernier dernier, juste avant Pâques, le mystère demeure sur les causes de son décès. Un coup de théâtre a eu lieu ce mardi 25 mars 2025 avec la révélation de la mise en garde à vue de ses grands-parents, ainsi que de deux de leurs dix enfants. Elle a été prolongée d'un jour supplémentaire cette nuit. 

Les projecteurs sont donc de nouveau braqués sur cette famille nombreuse, très pratiquante et discrète. A l'annonce de sa disparition, les Vedovini - du nom de Philippe, grand-père et donc patriarche - semblaient très soudés. Mais depuis la révélation de la garde à vue, des fissures émergent. Pas seulement à cause d'un manque de vigilance que les parents du petit Emile, Marie et Colomban Soleil, pourraient reprocher à Philippe et Anne Vedovini. 

Selon les informations du Parisien, "des écoutes téléphoniques, mises en œuvre par les gendarmes avec l’assentiment des juges d’instruction, ont ainsi fait apparaître l’existence de dissensions entre les parents d’Émile d’un côté, Marie et Colomban, et les grands-parents maternels de l’autre". Et elles auraient été remarquées lors des obsèques du garçon le 8 février en la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var : "Mais là encore, des attitudes, des regards et quelques paroles ont pu laisser à penser que l’harmonie familiale n’était plus vraiment de mise."

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Une pluralité d'éléments qui ont donc conduit les enquêteurs et magistrats à vouloir pousser "le grand-père, la grand-mère et deux de leurs enfants jusque dans leurs ultimes retranchements au travers de ces mesures de garde à vue". Une famille qui se révèle donc muette et complexe, comme vient appuyer aussi le suicide récent du prêtre qui a baptisé l'enfant et qui a été ostracisé après avoir divulgué une photo dans la presse. 

Les médias s'interrogent donc de nouveau sur cette famille qui pourtant, il y a quelque temps, n'éveillait aucun soupçon. Les portraits se multiplient pour le grand-père d'Emile, ostéopathe qu'on pourrait décrire comme un homme strict voire sévère avec les enfants, mais bien intégré dans la société civile et sympathique. En garde à vue, il collabore actuellement pleinement avec les autorités selon son avocate. Dans Libération, un habitant de La Bouilladisse qui y vit depuis 15 ans raconte : "Je les ai vus une fois tous ensemble il y a quelques années lors d'une fête de la musique. Cela faisait une sacrée ribambelle. Ils donnaient l'image d'une famille heureuse." Une autre habitante précise au quotidien : "J'entends des on-dit sur cette famille, ils ont une certaine façon de vivre, mais ce ne sont pas non plus des exilés."

Aux yeux de la justice et des enquêteurs qui lorgnent vers une intervention humaine et une dissimulation du corps, les membres de la famille d'Emile Soleil en garde à vue restent présumés innocents jusqu'à la clôture de l'affaire.