L'affaire du petit Émile, un garçon de 2 ans et demi qui avait disparu en juillet 2023 dans le Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence, France), avait pris un tournant en mars dernier avec la découverte d'ossements lui appartenant. L'objectif étant désormais pour les enquêteurs de déterminer les causes, qu'elle soient accidentelles ou criminelles, de la mort de l'enfant. De nouveaux éléments pourraient permettre d'avancer...
Comme le rapporte RTL ce vendredi 29 novembre, deux traces partielles d'ADN humain ont été retrouvées après l'analyse des ossements et des vêtements d'Emile. Les recherches ont été effectuées par le laboratoire d'hématologie médico-légale de Bordeaux (Gironde), qui a été saisi de l'affaire fin juin. Nos confrères précisent que ces traces d'ADN sont étrangères à celui d'Emile et à ceux de sa famille. On apprend aussi qu'elles ont été retrouvées en très petite quantité et qu'elles sont dégradées. On parle alors de "traces d'ADN partielles".
Et ça, c'est assez problématique : "Pour qu'un ADN soit interprétable, pour que l'on puisse le comparer, il faut retrouver au minimum une dizaine de caractéristiques différentes. Par exemple, afin de pouvoir comparer un ADN au fichier automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), il faut au minimum 12 de ces caractéristiques (...) Plus l'ADN retrouvé est dégradé, moins l'on retrouve de ces caractéristiques différentes et plus les possibilités de correspondances avec un autre ADN sont grandes. De fait, cela augmente considérablement l'éventail des personnes qui pourraient correspondre."
RTL tient également à préciser qu'il est "tout à fait concevable que ces deux traces ADN inconnues proviennent d'une contamination." Car "les vêtements et les ossements du petit garçon ont subi de très nombreuses manipulations, à la fois lors de leur découverte par une randonneuse le 30 mars dernier, mais également au moment de la première série d'analyses menées par l'IRCGN." Enfin, il faut également savoir que "l'ADN est loin d'être le seul élément sur lequel travaillent juges et enquêteurs." En effet, ils analysent "l'environnement où les ossements et les vêtements d'Émile ont été retrouvés, mais également la téléphonie dans les environs."
Vous l'aurez compris, il y a encore beaucoup de zones d'ombres à éclaircir dans cette affaire. Ainsi, les proches et la famille d'Emile doivent prendre leur mal en patience, avant que l'on ne puisse leur apporter des réponses concrètes sur ce qui est arrivé au petit garçon. Si toutefois cela est possible...