Alors que le camp d'Hugo Auradou et Oscar Jégou semble de plus en plus confiant sur une issue positive, la plaignante, qui accuse les deux rugbymen français de l'avoir violée, a décidé de parler dans la presse française. Dans cette affaire, Maria, 39 ans et deux enfants, se bat pour que justice soit faite et elle l'assure, elle a été victime de plusieurs viols. "Je n'ai consenti à aucun acte qui s'est déroulé dans cette chambre. J'ai voulu partir tout de suite. Je lui ai dit clairement à plusieurs reprises. Il m'a répondu non de la tête puis m'a violée. Il s'est passé la même chose quand le deuxième (Oscar Jegou) est entré dans la chambre", raconte-t-elle ce lundi 23 septembre, dans une interview accordée au Parisien.
La victime présumée des rugbymen français, qui a tenté de mettre fin à ses jours il y a quelques semaines, n'en démord pas et depuis plus de deux mois maintenant, les deux camps s'opposent sur le récit des faits de cette nuit du 6 au 7 juillet, à Mendoza, en Argentine. L'existence de photos et de vidéos intimes prises lors de cette nuit fait beaucoup parler et le ministère public argentin a fait la demande à la plaignante de lui remettre son téléphone personnel. Une demande refusée par cette dernière, comme elle s'en explique dans l'interview. "C'est le seul moyen de communication que je possède avec mon fils aîné, qui vit à Buenos Aires. J'ai toutes les photos de mes enfants et ma famille dedans, et les jeux préférés de ma fille. Je n'ai rien à cacher", précise-t-elle.
Autre élément important d'après celle qui a décidé de sortir du silence et de répondre à ceux qui l'accusent de mentir, l'avocat de la défense d'Hugo Auradou et Oscar Jégou, Rafael Cuneo Libarona. Frère de l'actuel ministre de la Justice en Argentine, la plaignante semble s'en méfier. "Je ne vais pas laisser mon téléphone à Cuneo Libarona pour qu'il enquête sur des choses qui n'ont rien à voir avec les faits et divulgue des informations sur ma vie personnelle", ajoute-t-elle.
Alors qu'Hugo Auradou et Oscar Jégou sont rentrés en France et que le premier cité a bien été accueilli pour son grand retour à l'entraînement avec son club de Pau, la plaignante espère toujours que les Français seront condamnés dans cette affaire. "Ils m'ont violée, violentée et traitée comme un morceau de viande. Un non-lieu est possible puisque l'argent permet d'acheter le silence. Je n'ai pas peur qu'ils m'attaquent à leur tour en justice (en diffamation), car ce sont eux les coupables. Le mal qu'ils m'ont fait est irréparable", insiste-t-elle.
Pour infos, il faut savoir que confier son portable aux autorités de justice prend quelques heures et qu'il est bien sûr interdit de prendre des textos, SMS ou photos ou bien encore de la vie privée qui n'ont rien à voir avec la réquisition de la justice...
L'interview de la plaignante dans l'affaire Auradou-Jégou est à retrouver en intégralité sur le site du Parisien.
Oscar Jégou et Hugo Auradou restent présumés innocents des faits qui leur sont reprochés jusqu'à clôture du dossier par la justice.