C'est un portrait peu flatteur qui découle d'un long article de Libération sur l'affaire Jubillar. Après avoir épluché procès-verbaux, témoignages de proches ou encore expertise psychiatrique, le journaliste Guillaume Gendron a signé une plongée passionnante dans ce dossier brûlant. En effet, depuis le mois de décembre 2020, Delphine Jubillar, 33 ans et maman de deux jeunes enfants, n'a plus donné de signe de vie. La dernière personne à l'avoir vue en vie est son mari Cédric, en procédure de divorce avec elle et désormais le suspect numéro 1. Un homme à l'enfance difficile et au comportement complexe pointé du doigt par son entourage.
Cédric Jubillar le savait, il était loin de faire l'unanimité dans son environnement. À Cagnac-les-Mines où il s'est installé avec sa femme Delphine et construit leur maison, il n'avait pas une réputation très sympathique. Toutefois, au-delà du voisin provocateur, certaines personnes soulignent les attitudes problématiques du peintre-plaquiste. Avec son propre fils, Louis, 7 ans aujourd'hui et qui est un témoin crucial de la dernière soirée de Delphine mais pas seulement. Une amie de l'infirmière tarnaise garde en mémoire "les punitions qu'il infligeait non seulement à son fils, mais aussi aux gamins des autres, comme ce jour où des gosses du quartier qui s'embrouillaient pour un vélo ont fini à genoux, mains derrière la nuque, au bord du chemin", écrit Libération.
Aimant provoquer et jouer avec son prochain, Cédric Jubillar semble capable de dépasser les bornes en osant se comporter de la sorte avec de jeunes enfants. Avec sa fille Elyah, il l'avait traitée "d'handicapée" devant sa famille. Humilier les autres, même des petits, le peintre-plaquiste de 33 ans en aurait été capable, alors qu'en est-il de son comportement avec sa femme ? La justice croise tous les témoignages pour dresser le portrait le plus précis de ce présumé coupable, tandis que les recherches se poursuivent. Un cimetière, que le suspect numéro 1 a évoqué face à des amies de Delphine est aussi scruté par les autorités, mais c'est une zone particulièrement délicate pour faire des fouilles.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.