Six mois de mariage et puis s'en va... Par le biais d'un communiqué presque aussi bref que son objet, la cour royale de Jordanie a annoncé au début du mois de juillet le divorce de la princesse Aisha bint Hussein, 48 ans, et de son époux en secondes noces, Edward Banayoti, qui avait pris le prénom Ashraf à l'occasion de sa conversion à l'islam.
L'union de la soeur cadette du roi Abdullah II de Jordanie et de son compagnon avait été célébrée en privé quelques mois auparavant seulement, le 27 janvier, au cours d'une cérémonie organisée au domicile de la mère de la mariée, la princesse Muna al-Hussein (née Antoinette Gardiner), en présence notamment du souverain et de son épouse la reine Rania, qui avaient assisté à la signature du contrat de mariage. Aucun détail n'a été communiqué quant aux motifs qui ont conduit à sa dissolution si rapide.
Soeur jumelle de la princesse Zein bint Hussein, la princesse Aisha de Jordanie a par le passé été mariée à Zeid Saadedine Juma, qui lui a fait deux enfants : un fils, Aoun, 24 ans, et une fille, Muna, qui fêtera son 20e anniversaire le 18 juillet. Passée par l'académie militaire britannique de Sandhurst (elle est la première femme du Moyen-Orient à y avoir été formée), diplômée d'Oxford en histoire moderne et politique du Moyen-Orient ainsi que de l'école navale de Monterey (Californie), titulaire depuis 2010 d'un master en études stratégiques de sécurité à l'Université de la Défense à Washington, elle vit aux Etats-Unis, où elle travaille comme attachée de la Défense auprès de l'ambassade de Jordanie. Major général dans l'armée du royaume, au sein de laquelle elle a servi dans les forces spéciales, la princesse Aisha participe régulièrement à des conférences internationales sur la sécurité et est, comme on peut l'imaginer, une ambassadrice majeure de la place des femmes dans le monde militaire.