Interviewé sur l'autobiographie écrite par son fils Anthony Delon intitulée Entre chien et loup parue le 10 mars 2022, Alain Delon a confié aux journalistes du JDD être déçu de ce qu'il a pu y lire. Décrit comme violent par son fils ainé, l'acteur du film La Piscine concède avoir été autoritaire. Mais seulement en raison du caractère et des bêtises d'Anthony qui fut selon lui un enfant et adolescent très turbulent. "Il vous décrit comme violent mais il vous pardonne et parle beaucoup d'amour..." indique le journaliste, "Oui, bien sûr. Mais tous les enfants ne font pas ça. Je n'ai pas été épouvantable avec lui. J'ai été un père sérieux et strict, c'est tout. Mais il était le fils d'Alain Delon, ce n'est pas facile."
Il faut réfléchir comme un homme
Questionné sur les anecdotes et les confessions faites par Anthony dans son autobiographie (notamment le fait que son père le frappait avec un fouet), Alain Delon confie : "Il y a des choses bien, d'autres moins. Il a aujourd'hui presque 60 ans, un âge où il faut réfléchir comme un homme de cet âge plutôt que comme un gamin. Ce qui lui fait plaisir me fait beaucoup de mal. C'est dur pour un père. Mais ce sont ses souvenirs... C'est sans doute une façon de tuer le père."
Pour rappel, le papa de Loup et Liv (nées en 1996 et 2001, fruits de son amour avec Sophie Clerico) n'avait que 4 ans lorsque ses parents (Alain Delon et Nathalie) divorcent. Son père ayant refait sa vie avec Mireille Darc, il vit d'abord avec sa mère. Rebelle, il est envoyé à dix ans dans une pension en banlieue parisienne avant de s'échapper de l'établissement deux ans plus tard. Il demande ensuite à vivre avec son père mais change d'avis à 15 ans pour rejoindre de nouveau sa mère. "Mon père a pété un câble et m'a sauté dessus (...). Ce jour-là, mon père a dit à ma mère : 'Ton fils m'a renié'." racontait Anthony Delon au magazine ELLE.
L'intégralité de l'interview d'Alain Delon est à retrouver dans le JDD du 29 mai 2022.
Après un bref passage en prison à 17 ans, le compagnon de Sveva Alviti décide de lancer une marque de blousons en cuir. "Mon père me reprochait de parasiter la marque 'Delon'", expliquait-il comparant leur relation à celle d'un chien et d'un loup : "Son territoire, c'est le monde ! Déjà à 17 ans, il m'avait interdit de faire une pub au Japon. En fait, c'est comme les loups, le dominant doit garder sa place." révèle le demi-frère d'Anouchka et d'Alain-Fabien, expliquant ainsi la raison du titre de son autobiographie.