Fin octobre 2015, France Dimanche publiait un numéro hors-série consacré à Alain Delon, à l'occasion des 80 ans du légendaire acteur français. Le magazine revisitait ainsi une bien riche carrière, tout en s'intéressant également au mythe, ses amours comme les personnes qui ont gravité autour de lui. Parmi elles, Steven Markovic, son ancien homme de confiance, qui avait été découvert assassiné dans un bois d'Elancourt (Yvelines) en 1968. France Dimanche, dans un encadré, avait osé s'interroger sur le rôle de l'acteur dans l'assassinat de ce proche il y a près d'un demi-siècle. "L'acteur (...) a-t-il demandé à ses relations d'éliminer Markovic ? On ne le saura jamais, l'affaire étant classée faute de preuves", pouvait-on lire.
On apprend aujourd'hui de l'AFP qu'Alain Delon, qui avait attaqué France Dimanche pour diffamation, a perdu. En effet, si le tribunal correctionnel de Paris a estimé dans sa décision rendue jeudi 27 avril que les propos poursuivis revêtaient un caractère diffamatoire, il a relaxé la directrice de la publication du magazine en lui accordant le bénéfice de la bonne foi. Les juges ont également estimé que le lecteur ne pouvait "déduire de l'encadré" litigieux "qu'Alain Delon aurait été condamné pour ces faits, ni même renvoyé devant une juridiction pénale".
Dans cette affaire, la justice et la presse évoquant à l'époque une affaire de trafic de drogue ou un trafic de photos truquées destinées à compromettre l'épouse de l'ex-Premier ministre, Georges Pompidou, Alain Delon avait été placé en garde à vue, entendu par le juge d'instruction, mais n'a jamais été poursuivi. En revanche, son ami, François Marcantoni (mort en 2010 à l'âge de 90 ans) avait été inculpé de complicité d'assassinat, avant que l'affaire ne se solde par un non-lieu général en 1976.