Il est des sujets qu'il ne fait pas bon d'aborder avec Alec Baldwin, au risque de voir se déclencher les terribles foudres de l'acteur. Ce principe, deux reporters du journal The New York Post, en ont fait les frais de bon matin. Souhaitant questionner la star au sujet d'une plainte portée à l'encontre de sa femme, Hilaria Thomas, professeur de yoga poursuivie par un de ses élèves pour "bouleversement émotif", les journalistes ont déclenché, dimanche 17 février, la fureur du jeune papa de 54 ans.
Cueilli au bas de son immeuble de New York dans le quartier de East Village, Alec Baldwin n'a absolument pas apprécié la curiosité de Tara Palmeri, reporter, et de G.N. Miller, photographe noir et ex-détective de la NYPD, police de New York. "Je voudrais que tu meurs étouffée", aurait lâché l'acteur de 30 Rock, série à succès créée par la désopilante Tina Fey qui vient tout juste de se terminer, à la journaliste du New York Post, avant de verser dans des propos racistes à l'encontre de son collègue.
Selon le rapport fait à la police, qui a dû intervenir pour mettre un terme à la violente incartade, la star aurait en effet qualifié l'homme de "nègre", de "toxico" et de "dealer de drogues". Au cours de l'échange musclé, Alec Baldwin aurait également insisté pour que le photographe en question lui montre son ancienne carte de police, arguant par la suite que cette dernière était une fausse. Seule l'arrivée des officiers new-yorkais est parvenue à calmer le jeu, les deux parties finissant par porter plainte l'une contre l'autre pour harcèlement.
Une fois la méchante bisbille désamorcée, l'ex-mari de Kim Basinger s'est néanmoins empressé de s'exprimer sur Twitter : "Merci à la police de New York d'être venue chez moi aujourd'hui, pour que je puisse porter officiellement plainte contre le 'photographe' du New York Post, qui m'a agressé", a-t-il écrit sur son profil avant de poursuivre sa fronde, toujours sur le site de micro-blogging : "Ralston [référence obscure au photographe, NDLR] assure qu'il est un ancien de la NYPD ! Impossible !! Les ex-NYPD ne deviennent pas des toxicos ni des paparazzi de prison !!" Ces messages fort peu sympathiques, rapportés par le New York Post, ont cependant été effacés fissa par leur auteur.
Malgré les plaintes déposées, Alec Baldwin ne risque rien au pénal, mais l'affaire pourrait se poursuivre au civil et l'acteur pourrait se voir condamner pour propos racistes. "Il a dit des choses très racistes, a assuré G.N. Miller. Il a insulté ma mère et a dit aux gens qui passaient dans la rue que j'étais un dealer de drogues. [...] Il a sorti tous les stéréotypes associés aux Noirs." Selon le New York Post, la star n'en serait pas à son premier essai en la matière : en juin dernier, le quinqua, alors jeune marié, s'en était déjà pris à un photographe noir...
De son côté, Alec Baldwin nie avoir proféré des insultes racistes. "C'est la chose la plus scandaleuse que j'ai entendue de toute ma vie", a assuré l'acteur selon le site TMZ. L'époux d'Hilaria Thomas s'est par ailleurs défendu de telles accusations en insistant sur le fait que sa fondation, American Bar Foundation, a récemment fait une donation au Arthur Ashe Learning Center, centre d'éducation fondé par le joueur de tennis afro-américain Arthur Ashe. "On veut donner une image de moi qui est dégradante, ce n'est pas la première fois. Si on veut me faire dire des choses, c'est facile, je me suis déjà emporté par le passé. Mais là, ce n'est pas le cas. Je ne pense pas avoir déjà tenu des propos racistes envers qui que ce soit de toute ma vie", s'est d'ailleurs expliquée la star de 30 Rock avant de livrer sa version des faits au site Gothamist.
Selon Alec Baldwin, c'est au retour de la gym que l'incident s'est déroulé, lorsqu'il s'est retrouvé nez-à-nez avec le photographe en question. "Ce mec était pile en face de moi au moment de traverser la rue, a raconté l'acteur. Une fois de l'autre côté, il m'est rentré dedans. Il m'a foncé dedans d'un coup d'épaule et m'a braqué son objectif dessus. Selon moi, c'était volontaire. Ça m'est déjà arrivé par le passé. [...] Ils veulent vous appâter, ils veulent que vous dérapiez."
Ce sont alors deux voitures et quatre officiers de police qui auraient débarqué à la suite de l'appel qu'Alec Baldwin a pris soin de passer une fois rentré chez lui. Et la star de remarquer que durant le dépôt de plainte effectué auprès desdits officiers, aucune mention n'a été faite de propos racistes. "Quand ils [les officiers, NLDR] étaient là, personne n'a rien dit. Devant la police, n'était-ce pas le moment opportun pour cette personne de m'accuser de quoi que ce soit ? Mais rien n'a été dit sur des propos que j'aurais pu tenir, personne ne m'a accusé d'avoir utilisé le mot 'nègre' et personne ne m'a accusé de m'être moqué." Pour Alec Baldwin, l'affaire est claire, il s'agit d'un énième "coup bas" de la part du New York Post, journal avec lequel l'acteur a déjà eu des démêlés. Suite et peut-être fin au prochain épisode...
L.A.