L'automne dernier, le magazine L'Obs consacrait sa couverture à l'homme de l'ombre d'Emmanuel Macron, Alexis Kohler, secrétaire général de l'Elysée. Décrit comme le jumeau du président avec qui il se comprend sans se parler, il est de nouveau sous les projecteurs, ceux de Paris Match. Cette fois, l'hebdomadaire retrace son bilan après un quinquennat intense qu'il a assuré avec une loyauté folle et s'interroge sur la suite pour cet homme en qui le chef de l'Etat réélu le 24 avril et réinvesti le 7 mai a tant confiance. Travailleur acharné et loyal, il a toutefois dû sacrifier sa vie personnelle pour son métier.
Tant de nuits trouées pour Alexis Kohler qui n'a cessé de terminer ses dossiers. Il dira tout simplement : "Je sais pourquoi j'ai signé", quand on lui fait remarquer son nombre d'heures travaillées. Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Alain Minc... Nombreux sont ceux qui le poussent à changer de secrétaire général qui représente selon eux "la quintessence du technocrate" qu'on accuse de tous les problèmes du mandat. Mais Emmanuel Macron sait ce qu'il doit à celui qui est resté durant cinq ans sans faillir.
Selon Brigitte Macron, Alexis Kohler et le président ne font qu'un. Toutefois, il a une vie privée, malgré ce que les apparences laissent voir de son existence monacale à l'Elysée. Il est marié à Sylvie, son amour de jeunesse, "une passionnée de théâtre, coach qui, durant la campagne, aida Macron a poser sa voix", précise Paris Match. Elle est son pilier tout comme ses enfants, Pauline, Victoire et Cyprien. Il ne les a toutefois pas vu grandir : "Ses filles, désormais, sont loin, l'une étudiante à Strasbourg, l'autre en stage en Israël. Reste son fils, adolescent, qu'il emmène parfois à la tribune du PSG, et son épouse, son roc."
Durant le mandat d'Emmanuel Macron, Alexis Kohler a aussi enterré ses deux parents, Charles Kohler et Sola Hakim. Le premier, né à Colmar, a échappé à l'incorporation de force dans la Wehrmacht et rejoint les Forces françaises libres à dix-sept ans. Il devient haut fonctionnaire au Conseil de l'Europe jusqu'en 1992 et est mort en mai 2019. La second vient d'Haïfa et lors de la création de l'état d'Israël, s'en va étudier en France, où la future avocate rencontre Charles Kohler et l'épouse. Elle est décédée en octobre 2021.
Des épreuves qui ont autant marqué ce quinquennat pour lui que la crise des gilets jaunes ou encore l'affaire Benalla. Il était là pour le premier meeting de campagne où il a "accompagné Brigitte au pied de l'estrade, avant de s'asseoir aux côtés des parents Macron. Le soir de la victoire, il était encore là, en famille", écrit le magazine. Manifestement, le président n'est pas prêt de se séparer de cet indispensable de sa garde rapproché.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine Paris Match du 12 mai 2022