Tout le monde se souvient des larmes d'Alexis Vastine, allongé sur le ring et refusant de quitter l'arène lors des Jeux olympiques de Londres en 2012. Après avoir copieusement dominé son adversaire en quart de finale, le boxeur tricolore se voyait éliminer pour ce qui devait être l'un des plus gros scandales des JO de l'an passé. Une dépression plus tard, le beau gosse est de retour...
Et vise les Jeux olympiques de Rio en 2016 ! Mais que le chemin fut dur pour en arriver là. Quatre ans après sa médaille de bronze à Pékin, là aussi obtenue après une décision en sa défaveur malgré un combat dominé, Alexis Vastine se voyait une nouvelle fois voler la victoire à Londres. "Ces Jeux-là comme ceux de Pékin, quatre ans plus tôt, je ne les digérerai jamais", confie-t-il dans L'Équipe du jour, tout en précisant que les derniers ont été les plus douloureux, puisque sans médaille au bout : "Londres, ça m'a dégoûté. Dans les mois qui ont suivi, j'ai complètement craqué. Au-delà même du sport, c'est un pan de ma vie qui s'est écroulé."
Durant six mois, il va tenter de reprendre goût au combat, mais peine perdue. Des douleurs au dos le stoppent. "J'ai alors pris le parti de faire un break. S'en est suivi ce qu'on peut appeler une dépression. J'ai fait de la boulimie, je suis sorti quasiment sept jours sur sept et je n'ai pas été très sérieux avec l'alcool", poursuit Alexis Vastine dans les colonnes du quotidien sportif. S'il parle de ses problèmes avec ses amis, et notamment Gwladys Epangue, double championne du monde de taekwondo, sa psychologue et sa compagne, basketteuse à Lyon, ses parents n'en savaient rien. "Je les préservais. Ce qui n'a pas empêché qu'ils ont su que je partais en vrille. Aujourd'hui, je leur présente mes excuses. M'être déçu, c'est une chose, avoir déçu ceux qui m'aiment, c'en est une autre. J'ai conscience d'avoir fait du mal à mon entourage", poursuit-il.
Pour autant, installé aujourd'hui à Lyon, Alexis Vastine compte bien reprendre la compétition. Perdre les 13 kilos en trop, ce qui lui permettrait de réintégrer sa catégorie des Welters (-69kg). Pas définitivement dégoûtée des JO, la jeune star de la boxe amateur tricolore se verrait bien à Rio en 2016, "pour [s]e battre, mais aussi pour faire le plein d'émotions". En espérant ne pas se la faire voler, une fois de plus...