Être sublime en toutes circonstances, c'est une mission de chaque jour pour Amanda Lear. Le samedi 8 janvier 2022, par exemple, la comédienne a partagé une photographie sur laquelle elle esquisse un sourire resplendissant, les mains sur le coeur, dans une petite marinière... mais surtout dans un lit d'hôpital. Comme elle l'a expliqué sur son compte Instagram, l'interprète de Queen of Chinatown a effectivement été prise en charge par un établissement situé à Zurich, en Suisse, histoire de subir une petite intervention chirurgicale.
"Je suis heureuse d'avoir fait cette opération du coeur, écrit-elle. Mon coeur est maintenant réparé et je vais pouvoir aimer mes fans encore plus fort." Amanda Lear n'avait, sans doute, pas l'envie de créer un élan de panique et elle n'avait prévenu personne. La dernière fois qu'on avait aperçu l'ancienne muse et compagne de Salvadore Dali dans un établissement médical, c'était le jour où elle s'est fait injecter sa première dose de vaccin. La piqûre ne l'avait pas empêchée de prendre la pose, une seringue à l'épaule, la manche de sa blouse délicatement relevée.
Amanda Lear serait-elle obsédée par l'idée de contrôler son image ? Interrogée par le journal Le Figaro en octobre 2021, elle avait notamment évoqué le fait qu'elle refusait de se faire prendre en photo quand elle ne se sentait pas jolie. "L'autre fois, j'achète des croquettes pour mes chats. Une femme voulait faire un selfie avec moi. Je refuse, je ne suis pas maquillée, je suis moche, racontait-elle. Elle me répond : 'Moi aussi'. Et moi de lui rétorquer : 'Oui, mais vous vous avez l'habitude'."
Bien sûr, le personnage public n'est pas le même que la personne privée. Amanda Lear, héroïne de la pièce Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ?, ne passe pas son temps à se pomponner quand elle est à la maison. "Je pars du principe que, quand j'arrive chez moi, que je ne suis pas maquillée, je m'accepte et tout va très bien, assure-t-elle. Le public voudrait pénétrer chez vous, mais non, c'est ma vie privée. Je fais mon métier du mieux que je peux, je lui donne ce qu'il veut, du glamour, mais je joue un rôle. Je ne cherche pas à passer dans l'histoire, à marquer mon époque, je m'en fous." Les chirurgiens de Zurich risquent, en tout cas, de se souvenir de son passage !