Le 19 décembre 2020, Amandine Petit a été sacrée Miss France 2021 à l'issue d'une cérémonie toute particulière. Et un peu plus de deux semaines seulement après sa victoire, la jeune normande de 23 ans se retrouve sous le feu des critiques. En effet, celle qui succède à Clémence Botino doit suivre un emploi du temps bien chargé, lequel la soumet à des rencontres avec son public. Samedi 2 janvier 2021, c'est donc dans un centre commercial de Moselle qu'Amandine Petit a été invitée à se rendre à l'occasion d'une séance de dédicaces. Si jusque-là tout va bien, la foule qui s'est déplacée pour la voir a eu vite fait de créer du remous sur la Toile et à travers les médias.
Et pour cause, comme le prouvent des photos postées sur Twitter, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont pris d'assaut le centre commercial en pleine épidémie de coronavirus et qui plus est dans une région où les maires envisagent de reconfiner prochainement et où le couvre-feu commence désormais à 18h. "Miss France en dédicace dans un centre commercial en Moselle cet après-midi ! Une incompréhension alors que les cinémas, théâtres, salles de spectacles, parcs de loisirs, restaurants ou discothèques eux sont fermés", a déploré un média radio de Lorraine. "Pas plus de 6 personnes à Noël, pas plus de 6 personnes à un mariage, pas plus de 30 personnes à un enterrement mais pour voir Miss France c'est illimité ! À vomir", s'est insurgé un internaute. Même le député LaREM de Moselle, Christophe Arend, a réagi sur BFMTV : "Est-ce que c'est du bon sens, après neuf mois de restrictions, de sevrage de culture, de restaurants, d'animations, de proposer un 2 janvier, alors qu'on vient de resserrer un tour de vis avec un couvre-feu à 18 heures, d'organiser la venue de Miss France dans un centre commercial ?"
Enfermer Amandine chez elle, c'est non
Face à la polémique qui enfle, les organisateurs de l'événement ont été poussés à sortir du silence. D'après eux, les consignes sanitaires ont toutes été appliquées, Miss France et ses fans étant toujours séparés par une vitre. En revanche du côté du public, le directeur du centre commercial a reconnu auprès de Lorraine Actu que la distanciation sociale n'avait "pas été respectée".
Contactée par Le Parisien, Sylvie Tellier a accepté de s'exprimer sur le sujet, bien qu'elle se dédouane de toute responsabilité. "Nous n'organisons que l'élection de Miss France et le retour de la Miss chez elle, une fois qu'elle a été élue. (...) Concernant la séance de dédicaces de samedi, nous ne sommes pas organisateurs. Nous avons accepté l'invitation du Républicain Lorrain. La gestion du public n'est pas de notre ressort", a-t-elle rappelé. La directrice du comité Miss France demeure malgré tout bien loin de s'opposer à l'idée que sa nouvelle protégée soit confrontée à son public, elle qui est "extrêmement populaire". "L'organisation Miss France n'organisera pas d'événements pour réunir du public. En revanche, enfermer Amandine chez elle, c'est non. Nous ferons exactement comme Clémence Botino l'a fait l'an passé. (...) Et ce sont les organisateurs qui avaient pour mission de mettre en place toutes les structures nécessaires pour l'accueil du public. Mais il n'est pas d'actualité d'interdire à Amandine de se déplacer, d'aller à la rencontre du public...", a-t-elle précisé.