Loin des grands écrans, Amber Heard se fait rare. Attendue au cinéma dans Justice League, l'actrice américaine est apparue jeudi 23 mars lors de l'événement Pride & Prejudice organisé par The Economist à New York City. Elle est notamment revenue sans fard sur son coming-out bi et le regain de popularité qui a suivi. Pas forcément celui que l'on imagine pour la comédienne qui dû se battre contre les étiquettes.
"Ce n'était pas assez important ou intéressant pour faire les gros titres", a déclaré la star en écho à son engagement queer. Se définissant comme "une activiste" de longue date, Amber Heard n'a jamais caché son soutien à la communauté queer. Mais c'est sa relation avec une femme, Tasya Van Ree, qui va aimanter les regards. "J'étais en couple et je ne l'ai jamais caché, puis ma carrière et ma vie ont commencé à changer..."
En 2010, Amber Heard fait son coming-out chez Ellen DeGeneres, elle-même gay. "J'ai juste honnêtement répondu. Je pouvais vous dire en voyant le regard de cette personne que c'était important, se souvient Amber, poursuivant. Ma pauvre attachée de presse. Puis j'ai réalisé la gravité de ce que j'avais fait et pourquoi tant de gens – des studios, agents, conseillers – ne voulait pas de cela devant mon nom. J'étais devenue attachée à une étiquette. Je ne me suis pourtant jamais définie par la personne avec qui j'étais."
"Donc j'ai serré les dents, poursuit l'ex-femme de Johnny Depp. En tant que femme de premier plan, il y a un certain côté à vouloir satisfaire le désir. On m'a demandé, 'Comment des personnes vont investir dans toi de manière romantique s'ils pensent que tu es indisponible [avoir des relations hétérosexuelles dans des films par exemple, NDLR]' et j'ai répondu, 'Regarde-moi faire'."
Depuis son coming-out, Amber Heard a charmé le public dans Rhum Express, Machete Kills, Magic Mike XXL ou plus récemment encore Danish Girl, tout en se battant pour la cause LGBT. "Je suis une parmi tant d'autres, et je travaille", a martelé la jeune femme, avant de conclure non sans dénonciations : "Si tous les mecs gay que je connais personnellement à Hollywood pouvaient faire leur coming-out demain, ce serait un non-problème le mois prochain. Nous avons encore un long chemin à parcourir."