"Comme une mère pour ses joueuses", a constaté Le Parisien en observant Amélie Mauresmo avec ses protégées de l'équipe tricolore de Fed Cup, qui affronte ce week-end la République tchèque tenante du titre chez elle pour une place en finale... Enceinte, l'ancienne numéro un française peut pour l'instant se dévouer à materner les athlètes, à commencer par l'Ecossais Andy Murray, qu'elle entraîne ; mais bientôt, c'est avec son premier enfant qu'elle fera vraiment la maman...
A Ostrava, le tennis passe avant le reste. Mais Amélie Mauresmo, qui a révélé avec enthousiasme sa grossesse le 9 avril (deux mois après avoir partagé sa joie avec les tenniswomen de l'équipe de France) et affiche désormais ses premières rondeurs, n'élude pas les questions de la presse sur ce sujet qui la rend si heureuse. Notamment quand il s'agit de parler planning, avec l'arrivée de bébé prévue en août : "J'irai le plus loin possible avec Andy, Wimbledon inclus, j'espère, assurait-elle vendredi lors d'une conférence de presse. Pour la suite des événements, on a décidé de communiquer ensemble. Pour l'instant, on se projette sur l'avant, et pas encore sur l'après." Outre Roland-Garros, où Amélie Mauresmo revient toujours avec beaucoup de plaisir (et de popularité), il est certain que la prochaine édition de Wimbledon (29 juin - 12 juillet), tournoi qu'elle avait remporté en 2006, sera son dernier grand défi de coach avant un congé maternité qui risque fort de coïncider avec l'US Open (31 août - 13 septembre) : sur le gazon londonien où il sombra en quart de finale en 2014, Andy Murray aura à coeur de revivre les émotions de son triomphe de 2013, sous les yeux de sa compagne Kim Sears, devenue il y a quelques jours sa femme.
Même constat de la Française de 35 ans à propos du calendrier de la Fed Cup, dont la finale est programmée les 14 et 15 novembre : "Ça ne change rien à mon engagement. J'espère qu'on aura une finale à jouer." Il faudra, pour cela, que les joueuses tricolores, outsiders, inversent totalement la tendance dimanche : ce samedi, la France est menée deux à zéro après les défaites en simple de Caroline Garcia et Kristina Mladenovic.
Quoi qu'il en soit, Amélie Mauresmo, qu'on sent très stimulée par sa nouvelle carrière de coach auprès du numéro trois mondial à l'ATP, ne manque ni d'ambition, ni de pistes de travail avec son poulain, dont elle a manqué les noces pour cause de Fed Cup : "Andy a envie de faire évoluer son jeu vers quelque chose de plus agressif, et comme nous sommes sur la même longueur d'onde à ce sujet, j'essaie de mettre en place des exercices et des choses qui vont l'aider dans ce sens-là", confie-t-elle, signalant comment ses deux fonctions, de coach d'un joueur et de capitaine d'une équipe, se bonifient mutuellement - sur le plan relationnel, organisationnel... Néanmoins, un choix s'imposera certainement une fois que bébé sera là : "Après, on se posera tranquillement et on communiquera sur la suite à donner à notre collaboration", a-t-elle d'ores et déjà évoqué.
Et en tant que spectatrice, il lui restera notamment la Coupe Davis. A ce propos, elle indique qu'elle regardera le quart de finale choc entre la Grande-Bretagne et la France à la télé, partagée entre les "attaches" qu'elle a avec Andy Murray d'une part, et l'équipe de France, qui a "toujours été quelque chose d'important" pour elle : "Ah ! C'est pas simple, mais je survivrai, je crois", lâche-t-elle dans un rire.