Pendant que le gratin d'Hollywood était sur le tapis rouge des SAG awards à Los Angeles, Angelina Jolie se trouvait dans un endroit radicalement différent. L'actrice américaine était en Irak pour dénoncer le manque de fonds pour aider les déplacés.
La star, qui est également ambassadrice de bonne volonté du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), a déploré dimanche 25 janvier en Irak le manque de financement alloué aux personnes chassées de chez elles par les violences dans ce pays et en Syrie. "C'est ma cinquième visite en Irak depuis 2007 et les souffrances sont pires que tout ce que j'avais pu voir jusque là", a déclaré l'actrice aux journalistes dans le camp de déplacés de Khanké, près de Dohouk dans le nord de l'Irak.
La dernière visite de la star américaine en Irak remonte en effet à 2012, avant que le groupe jihadiste Etat islamique (EI) ne lance une vaste offensive sur l'Irak et établisse un "califat" à cheval sur les zones conquises dans ce pays et en Syrie. "Le HCR n'a reçu que la moitié des financements dont il avait besoin en 2014 pour ses programmes en Irak et en Syrie, et il est très inquiet du rythme très lent des promesses de dons cette année", a prévenu l'actrice et réalisatrice, épouse de Brad Pitt et mère de six enfants.
Quelque 13 millions de personnes au total ont été chassées de chez elles par les violences en Irak et en Syrie, déplore Neil Wright, le représentant du HCR en Irak, appelant les gouvernements et donateurs à se mobiliser face à l'ampleur inédite de la crise.
Si Angelina Jolie pense aux Oscar - son film Invincible est en lice pour les catégories de meilleurs mixage sonore, montage sonore et photographie -, il en est un qu'elle chérit plus que tout : son Oscar d'honneur, le "Jean Hersholt Humanitarian Award" qui récompense son action humanitaire. Un trophée qu'elle ne tient pas à laisser prendre la poussière et pour lequel elle fait son maximum en tant que citoyenne du monde investie.