Ramzy Bédia et Anne Depetrini en novembre 2009© Angeli
La suite après la publicité
Depuis onze ans, Anne Depetrini et Ramzy Bédia vivent une belle histoire qui a donné naissance à deux petites filles, Ava, 2 ans, et Ella, 8 ans. Cette relation qui semble si sereine s'est construite aussi sur le choc des cultures, celui d'une fille qui a grandi dans les beaux quartiers, et celui d'un garçon de banlieue. Au lieu de les séparer, ces différences ont rendu leur couple plus fort et a fait naître un film, Il reste du jambon ?, que madame réalise en dirigeant monsieur. Paris Match les a alors conviés pour une interview croisée. Extraits.
Dans le film Il reste du jambon ?, l'ancienne animatrice pétillante a choisi des sujets de fond délicats, l'identité et la religion, pour porter à l'écran une histoire d'amour incarnée par Ramzy et Anne Marivin (Bienvenue chez les Ch'tis, Les Petits Mouchoirs). Au cours de l'entretien, la réalisatrice et son acteur abordent leur vie privée qui les a inspirés pour le film, sans le moindre tabou.
S'intégrer dans la famille de l'autre
Pour Anne Depetrini, faire accepter Ramzy par sa famille était un problème qui allait bien au-delà des origines différentes : "Je suis fille unique, donc forcément, mon père détestait mes prétendants. Tous." Du côté de Ramzy, ses parents avaient un leitmotiv : "Surtout, ne ramène pas une Française..." Ainsi, sa mère lui montrait des photos d'Algériennes candidates à un mariage à chaque retour de voyage au pays.
Heureusement, les choses se sont améliorées pour Anne, même si les réactions du père et de la mère de Ramzy n'étaient pas forcément les mêmes : "Une fois qu'elle est venue à la maison, ils ont vu que leur fils était heureux, qu'Anne était une fille bien. Et mon père est tombé raide dingue dès le premier regard !" Anne tempère un peu l'enthousiasme de son bien-aimé : "Sa mère moins... Comme dans le film, elle parlait arabe avec ses soeurs pour m'exclure. Jusqu'à ce que je lui fasse remarquer que ce n'était pas poli."
Les enfants face à la religion
Accepter les croyances et la culture de l'autre était la première étape, inévitable pour tous les couples, quelques soient leurs origines, puis s'est posée la question des enfants : "Ma mère m'a toujours dit : Il est hors de question que j'appelle mon petit-fils Benoît ou Guillaume...", raconte Ramzy. "Et moi, je ne pouvais pas appeler mon enfant Rachid, non pas que je n'aime pas ce prénom, mais quand il s'agit de ton enfant, tu as besoin de te reconnaître dans ce qu'il est."
Anne et Ramzy ont cherché un équilibre de tolérance et de compromis pour leurs filles pour la religion : "Elles décideront plus tard. Elles peuvent aussi très bien vivre sans Dieu. Mais elles sont baptisées chez les musulmans et les catholiques. Et c'est à l'occasion du baptême d'Ella que nos parents se sont rencontrés pour la première fois," se souvient Anne Depetrini.
Il reste un point de discorde à cette harmonie : le jambon ! "Il refuse que les filles mangent du porc. Je n'approuve pas, pourquoi les priver d'une chose avant qu'elles aient décidé ?" Tout ne peut pas être parfait mais ça ne les empêche pas d'être simplement heureux. D'ailleurs, le long métrage est un cadeau pour leurs filles - qui font une apparition dedans - plein d'humour et d'amour.
Il reste du jambon ? en salles le 27 octobre.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine Paris Match du 14 octobre.
Dans le film Il reste du jambon ?, l'ancienne animatrice pétillante a choisi des sujets de fond délicats, l'identité et la religion, pour porter à l'écran une histoire d'amour incarnée par Ramzy et Anne Marivin (Bienvenue chez les Ch'tis, Les Petits Mouchoirs). Au cours de l'entretien, la réalisatrice et son acteur abordent leur vie privée qui les a inspirés pour le film, sans le moindre tabou.
S'intégrer dans la famille de l'autre
Pour Anne Depetrini, faire accepter Ramzy par sa famille était un problème qui allait bien au-delà des origines différentes : "Je suis fille unique, donc forcément, mon père détestait mes prétendants. Tous." Du côté de Ramzy, ses parents avaient un leitmotiv : "Surtout, ne ramène pas une Française..." Ainsi, sa mère lui montrait des photos d'Algériennes candidates à un mariage à chaque retour de voyage au pays.
Heureusement, les choses se sont améliorées pour Anne, même si les réactions du père et de la mère de Ramzy n'étaient pas forcément les mêmes : "Une fois qu'elle est venue à la maison, ils ont vu que leur fils était heureux, qu'Anne était une fille bien. Et mon père est tombé raide dingue dès le premier regard !" Anne tempère un peu l'enthousiasme de son bien-aimé : "Sa mère moins... Comme dans le film, elle parlait arabe avec ses soeurs pour m'exclure. Jusqu'à ce que je lui fasse remarquer que ce n'était pas poli."
Les enfants face à la religion
Accepter les croyances et la culture de l'autre était la première étape, inévitable pour tous les couples, quelques soient leurs origines, puis s'est posée la question des enfants : "Ma mère m'a toujours dit : Il est hors de question que j'appelle mon petit-fils Benoît ou Guillaume...", raconte Ramzy. "Et moi, je ne pouvais pas appeler mon enfant Rachid, non pas que je n'aime pas ce prénom, mais quand il s'agit de ton enfant, tu as besoin de te reconnaître dans ce qu'il est."
Anne et Ramzy ont cherché un équilibre de tolérance et de compromis pour leurs filles pour la religion : "Elles décideront plus tard. Elles peuvent aussi très bien vivre sans Dieu. Mais elles sont baptisées chez les musulmans et les catholiques. Et c'est à l'occasion du baptême d'Ella que nos parents se sont rencontrés pour la première fois," se souvient Anne Depetrini.
Il reste un point de discorde à cette harmonie : le jambon ! "Il refuse que les filles mangent du porc. Je n'approuve pas, pourquoi les priver d'une chose avant qu'elles aient décidé ?" Tout ne peut pas être parfait mais ça ne les empêche pas d'être simplement heureux. D'ailleurs, le long métrage est un cadeau pour leurs filles - qui font une apparition dedans - plein d'humour et d'amour.
Il reste du jambon ? en salles le 27 octobre.
Retrouvez l'intégralité de l'entretien dans le magazine Paris Match du 14 octobre.