C'est toujours une décision difficile à prendre pour un athlète et d'autant plus quand on est aussi jeune. Alors qu'elle espérait continuer sa carrière au moins jusqu'au Jeux olympiques de Tokyo qui auront lieu en juillet prochain, la jeune femme a dû prendre la décision d'arrêter sa brillante carrière. Trois fois championne d'Europe, Anne-Laure Florentin a été victime du Covid et la maladie a entraîné une myocardite, qui l'oblige à renoncer à son rêve olympique.
"J'ai réfléchi pendant des jours et des jours avant de prendre cette décision très difficile. On en a beaucoup parlé avec mes entraîneurs, le DTN, et mon entourage. Les médecins, eux, ne m'ont pas influencée. J'aurais peut-être pu faire différemment si j'avais été plus jeune et si je m'étais laissée un peu plus de temps", a-t-elle déclaré au Parisien pour expliquer cette difficile décision, qu'elle a actée le 27 avril dernier par le biais d'un tweet sur le compte de la Fédération Française de Karaté (FFK). Licenciée de l'Amicale sportive d'Évry, la jeune femme espérait à la base enchaîner les championnats d'Europe, les Jeux olympiques et les Mondiaux en fin d'année avant de prendre une retraite bien méritée.
C'est plusieurs mois après le début de l'épidémie qu'Anne-Laure Florentin a ressenti les premiers effets du virus. "J'ai eu les premières douleurs fin octobre, et il s'est avéré que j'avais en fait attrapé le virus, alors que je faisais pourtant très attention. J'avais tous les symptômes, fatigue, migraines, pertes de sensations...", détaille-t-elle. Une forme sévère du virus, mais pas mortelle puisque la karatéka reprend l'entraînement une semaine et demi plus tard sans problème. C'est alors qu'elle commence à ressentir des palpitations de plus en plus fortes, au point d'être rapidement hospitalisée et que la myocardite soit détectée. "Sur le moment ça a été un peu compliqué", avoue-t-elle.
Bien qu'un traitement existe, devant la longueur de sa convalescence, l'ancienne sportive a préféré mettre un terme à sa carrière. "Je n'avais pas l'intention d'arrêter mais je voyais bien que ça prendrait du temps, et je ne me voyais pas me relancer dans une préparation sans pouvoir lâcher les chevaux. Physiquement, psychologiquement, ça devenait trop compliqué. On m'avait fait peur", explique-t-elle.
Aujourd'hui toute jeune retraitée, elle se tourne désormais vers une carrière professionnelle dans le management sportif.