Anne-Sophie Lapix doit-elle craindre pour sa place sur France 2 ? Les rumeurs vont bon train ces derniers temps. Des informations non fondées et erronées que Delphine Ernotte a démenties en personne. Et pour y mettre un terme, la présidente de France Télévisions a choisi de s'exprimer sur le sujet devant la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
Ce mercredi 26 octobre 2022, Delphine Ernotte a fait savoir qu'elle est "très contente d'avoir Anne-Sophie Lapix au 20 heures". Un soutien ouvertement affiché à la présentatrice du JT de 20 heures en semaine après qu'un syndicat a affirmé qu'Anne-Sophie Lapix pourrait être poussée vers la sortie. Delphine Ernotte poursuit son soutien en ajoutant que le journal télévisé que la journaliste propose tous les soirs aux Français "n'a jamais été aussi haut".
La veille, le SNJ (Syndicat national des journalistes) de France Télévisions avait évoqué des "départs annoncés en coulisses" au 20H de France 2, "en particulier" celui de Anne-Sophie Lapix. "L'Elysée ne voudrait pas d'elle, comme nous l'avons écrit il y a quelques mois ? Certains cadres de l'info seraient maintenant prêts à donner satisfaction au pouvoir", affirme le syndicat, alors qu'Alexandre Kara a remplacé Laurent Guimier comme directeur de l'information du groupe public début octobre.
"Je n'ai pas lu le tract en question, j'ai lu un pauvre article pourri de Voici qui arrivait à monter les unes contre les autres, les trois reines de France Télévisions" les unes contre les autres, a poursuivi Delphine Ernotte, en citant Anne-Sophie Lapix, Léa Salamé (aux commandes de Quelle Epoque !) et Caroline Roux. Cet article dont fait aujourd'hui état la présidente de France Télévisions remonte à la semaine dernière...
Pendant la campagne présidentielle, des voix au sein de la rédaction de France Télévisions avaient dénoncé le fait qu'Emmanuel Macron boudait le groupe public. Or, depuis, le chef de l'Etat a été le premier invité de L'événement (émission présentée par Caroline Roux), dans non pas un mais deux numéros, le 12 octobre et ce mercredi.
La question du budget 2023 a également été soulevée par Delphine Ernotte, du fait de la suppression de la redevance télé annoncée l'été dernier. Suite à cette décision du gouvernement, le financement de l'audiovisuel public est assuré jusqu'à fin 2024 par une part prélevée sur la TVA, avant de trouver un système pérenne. Pour 2023, la dotation de l'audiovisuel public se monte à 3,8 milliards d'euros, dont 2,4 milliards pour France Télévisions (+1% par rapport à 2022). "Ca ne couvre pas du tout l'inflation", a indiqué Delphine Ernotte, qui dit devoir "trouver 45 millions".
La présidente de France Télévisions a plaidé pour que le futur budget soit connu "au plus vite", afin "d'avoir une prévisibilité sur 2024" et après, soulignant que les jeux Olympiques de Paris 2024 entraîneraient des dépenses. "A mission constante, on ne peut pas continuer à baisser les effectifs et les budgets", a-t-elle conclu, rappelant que le groupe sortait de "10 ans de plan social et 5 ans d'économies drastiques".