Le cinéma français va-t-il retrouver une soirée qui le met en valeur ? Alors que les deux précédentes éditions, menées par Florence Foresti en pleine polémique Polanski et Marina Foïs l'année de la pandémie et de la fermeture des salles, ont été extrêmement décriées, Antoine de Caunes a du pain sur la planche pour faire revenir les téléspectateurs.
Interrogé par le journal Le Parisien lors d'une conférence de presse, alors que la bande-annonce de l'édition 2022 des César a été dévoilée - mettant en avant quelques-uns des films en compétition comme BAC Nord, Aline ou Illusions Perdues - Antoine de Caunes a évoqué avec franchise la prochaine cérémonie. "J'ai envie de remettre le cinéma au coeur de la soirée. J'ai envie qu'on célèbre à la fois le cinéma comme un art et comme un divertissement. J'ai envie qu'il y ait de l'émotion, du rire... Le cocktail idéal que j'imagine aux Césars", a-t-il confié dans ce qui ressemble à un petit coup de griffe alors que le 7e Art était tout sauf mis en valeur ces dernières années.
Mais Antoine de Caunes a compati avec celle qui l'a précédé. "J'aurais tellement pas aimé être à la place de Marina (...) Y avait pas de films, pas de spectateurs, c'était glacial...", souligne-t-il. La soirée avait été une estrade de trois heures à tous ceux voulant s'en prendre au gouvernement et à la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, qui avait passé un très mauvais moment. Lors de l'édition précédente, la comédienne Corinne Masiero avait aussi suscité contre elle un flot de critiques en raison de son happening pendant lequel elle s'était retrouvée toute nue, faussement ensanglantée, sur scène. Là encore, Antoine de Caunes n'est pas très tendre et prévient que ce ne sera pas le genre de la maison cette année. "Si on peut éviter ce registre-là, on évitera (...) Il faut éviter la provoc gratos, le truc qui ne fait plaisir qu'à son auteur", dit-il.
Antoine de Caunes s'est entouré de toute une équipe pour l'écriture des sketchs (Bertrand Delaire, Marina Rollman...) et compte même faire participer l'une des maîtresses de cérémonie les plus populaires des César lors d'un petit clin d'oeil, à savoir Valérie Lemercier. Le futur animateur, qui jure avoir vu la quasi totalité des 171 films en lice, affiche aussi un regret pour cette édition : l'absence de nominations de Kaamelot, le films d'Alexandre Astier qui a fait 2,6 millions d'entrées en salles...