Ça bien marché pour Mozart, l'opéra rock, avec le retentissement et le succès que l'on sait, de tester sa formule sur les coiffeurs ; alors pourquoi ne pas imaginer que le showcase d'Arthur Le Forestier dans un salon de coiffure aura été un moment fondateur de sa carrière naissante ? Après tout ?
Représenté par de belles valeurs (Matthieu Chedid, Arthur et Izia Higelin, Pierre Souchon et Ours...), la catégorie des "dynasties" de chanteurs est prête à s'accroître. On découvrait récemment un aperçu (cinq titres) de l'album à venir d'Aurélie Cabrel, on observe cette fois Arthur Le Forestier, qui n'a pas non plus renoncé à son patronyme pour faire de la musique, dans ses oeuvres. Après le père, Maxime, 40 ans de carrière au compteur, et la tante, Catherine, qui a elle aussi connu l'effervescence de la maison bleue à San Francisco, Arthur, 21 ans, va poser la première pierre de son édifice, épaulé par Universal, qui lui a permis d'enregistrer un premier EP 5 titres sous la houlette de Régis Ceccarelli (Abd Al Malik, Benjamin Paulin).
En attendant l'album, il s'aguerrit. En février dernier, il jouait en avant-première deux titres et partageait son amour pour la voix d'une guitare acoustique sur la scène de l'Olympia, lors de la soirée Shuffle. Sur la chaîne Off TV d'Universal, on découvrait il y a quelques heures un showcase acoustique dans un salon de coiffure, avec trois zikos, le temps de trois titres chahutés par les bruits de brushing et la sonnerie du téléphone ("car oui, c'est un vrai salon de coiffure", précise le réal' !).
Les cheveux passablement ébouriffés, genre agité spirituel, comme pour narguer la toile de fond, et faux airs (ou plutôt vrais ?) de son père, Arthur Le Forestier interprète Semi-romance, un titre qui révèle une écriture (fan de Brassens, ça a des effets bénéfiques) et une saveur pop-rock mélodique qui ne lambine pas. A découvrir également, sur sa page Facebook officielle, le titre La fille qui part.
A suivre...
G.J.