S’il y a un film qui a fait parler de lui cette année, c’est bien Un p’tit truc en plus, réalisé par Artus et dans lequel il tient le rôle principal. Fort d’une belle popularité auprès du public depuis plusieurs années, l’artiste de 37 ans a vu son statut changé à la suite à l’immense succès de cette comédie réunissant Clovis Cornillac et Alice Belaïdi, qui a battu tous les records avec près de 11 millions de spectateurs en salle. Alors que tout le monde souhaite désormais savoir quels vont être les prochains projets de celui qui a interpellé les autorités après le succès d’Un p'tit truc en plus, il vient d’accorder une longue interview au magazine Têtu.
L’occasion pour Artus d’évoquer tous les sujets, dont sa sexualité. Le natif du Chesnay (Yvelines) a multiplié les expériences avant sa rencontre avec Sarah, sa femme et il n’hésite pas à se qualifier d’hétéro curieux. “J’assume totalement, mais en vrai je pense qu’on l’est tous un peu, non ?”, interroge-t-il. L’humoriste parle également de son rapport au corps et notamment des films ou des célébrités auxquels il aurait pu s'identifier. “Aucune ne m’a aidé à prendre conscience de qui j’étais ou de mon corps. Je n’ai jamais pu m’identifier à qui que ce soir soit parce qu’il n'existe pas ou peu d’acteurs gros, à part Jack Black dans le cinéma américain”, analyse-t-il.
Nos confrères de Têtu demandent alors à celui qui s’est confié à cœur ouvert sur la maladie dont sa belle-soeur est atteinte s’il avait souffert de grossophobie dans sa jeunesse. “Non, au rugby je me sentais faire partie du groupe avec mon corps”, explique-t-il, avant d’évoquer le changement de vie qui a fait évoluer son regard : “C’est en venant à Paris pour faire un stage au Cours Florent qui s’est très mal passé, que j’ai senti un décalage. Là je n’ai vu que des gars longilignes qui m’ont scanné de haut en bas dès mon arrivée. J’avais envie de leur dire : ‘Ben oui, je ne suis pas comme vous, oui j’ai du bide…’ Là, tu te rends compte de ce regard, et il fait mal.”
L’acteur, dont un autre projet divise des associations représentatives des personnes en situation de handicap, doit d’ailleurs une partie de son succès à sa morphologie. “Le premier projet qui m’a permis d’accéder au cinéma, c’est Le Bureau des légendes. Pour cette série, si je n’avais pas fait 130 kilos, je n’avais pas le rôle. Tout le texte est écrit autour de ça. Même dans Un p’tit truc en plus, je fais des blagues homoph… Grossophobes. Je vanne tout le monde donc je me dois d’y passer. Maintenant, j’ai envie de jouer autre chose que des rôles de gros”, conclut-il.