Après l'énorme succès de Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?, le réalisateur de cette comédie a tourné une nouvelle comédie avec deux des acteurs de son précédent film, Ary Abittan et Medi Sadoun : Débarquement immédiat. Le premier incarne un policier chargé d'emmener hors de France les immigrés clandestins, tandis que le second fait l'objet d'un malentendu d'identité. Les situations catastrophiques, burlesques et délirantes s'enchaînent et les deux personnages se découvrent un peu plus et surtout, réalisent mieux la vie de l'autre. Tout ceci sous le signe de l'humour évidemment. Purepeople a rencontré le duo de comédiens pour une interview en toute décontraction.
Medi Sadoun : Nous n'avons pas passé de casting. Philippe de Chauveron que nous connaissons bien depuis Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? a vu comment nous nous étions liés d'amitié et il s'est dit que ce serait bien de faire un film avec nous, pour profiter de notre énergie.
Ary Abittan : Le film s'est fait dans la lignée de Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ? Qui est l'histoire d'un flic qui raccompagne un gars dans son pays sauf que c'est pas le bon gars et pas le bon pays. C'était difficilement refusable vu qu'à la lecture on a énormément rit.
Ary Abittan : Sincèrement on n'a pas de pire souvenir car on a beaucoup rit sur ce tournage, on a tourné à Malte pendant cinq semaine et on était tous ensemble. Donc le soir, on dînait ensemble, on prenait le petit déjeuner ensemble... Vous savez ça sert à la comédie tout ça, c'est important surtout dans la comédie de pouvoir tourner à l'extérieur et de pouvoir parler après avec le réalisateur de la journée de tournage tous les jours et de pouvoir passer des week-ends ensemble.
Ary Abittan : Il n'y avait pas besoin de doubleur pour les cascades, mais on avait beaucoup travaillé.
Medi Sadoun : Ça a été un grand plaisir pour moi de faire cet accent-là. Il n'y a pas eu beaucoup de travail puisque j'aime faire des accents de manière générale depuis que je suis tout, le boulot consistait surtout sur la concentration, comment être crédible dans les scènes et surtout être le plus naturel possible.
Medi Sadoun : Mais vous savez les défaut pour l'un sont souvent les qualités pour l'autre. Nous, nos atomes crochus, c'est l'envie d'être ensemble donc on s'accepte tel que l'on est. On ne décèle pas les défaut de l'autre, peut-être que son défaut serait que je n'ai plus envie de le voir mais pour l'instant, je n'en vois pas. Là, quand on se voit on est très heureux : on chante, il y a une énergie commune qui fait qu'on va tout casser, près à abattre des montagnes.
Ary Abittan : Il n'y a aucune comédie qui se fait avec de bons ou de joyeux sentiments, sinon il n'y aurait plus de comédie à faire. Vous voyez la comédie, c'est l'opposition des choses. Un type qui ne veut pas repartir dans son pays, un flic qui est complètement borné, sauf que l'avion a un problème et il s'arrête à Malte et la comédie elle est là. Ce n'est pas moi qui l'ai écrit mais Philippe de Chauveron. Il a toujours été en phase avec son public, à l'époque où il a écrit Le Bon Dieu, il y avait tout ces problèmes d'identité entre les gens. Aujourd'hui, ces problèmes portent sur l'immigration mais en réalité, ils existent depuis la nuit des temps. Ça reste une comédie simple et bonne enfant, mais ça n'a rien à voir avec ce qui peut se passer aujourd'hui et qui est complètement une tragédie.
Ary Abittan : Ce film se trouve entre Very Bad Trip et Qu'est ce qu'on a fait au bon dieu ? On a eu un grand bonheur à le tourner car nous, on a grandit avec les films de Francis Veber, Coluche etc.
Medi Sadoun : La Chèvre, c'est mon film culte.
Ary Abittan : Notre seul objectif, c'est de faire rire les gens, d'être proche d'eux et quand les gens viennent et nous arrête dans la rue, on est heureux. Qui pouvait s'attendre à 13 millions d'entrées (pour Le Bon Dieu) ? Quand on nous tend un scénario, on ne peut pas dire, tiens je vais le faire car il va y avoir treize millions d'entrées.
Ary Abittan : Le voyage s'est bien passé, mais bon, quand il y a des turbulences, on est tous un peu secoués. Moi, j'essaye de bouger en même temps que les turbulences. D'ailleurs c'est marrant dans le film, Massoud dit dans l'avion : " ça turbule ça turbule ! "
Medi Sadoun : Par contre, j'ai toujours peur d'être seul au toilette quand il y a des turbulences.
Débarquement immédiat, en salles le 13 juillet