Elle a fini par briser le silence. Près de 48 heures après les révélations du New York Times, Asia Argento a réagi aux accusations qui pèsent contre elle. Le quotidien américain avait écrit que la comédienne italienne a agressé sexuellement Jimmy Bennett, un jeune acteur et musicien américain qui était âgé de 17 ans au moment des faits – elle en avait 37. De plus, elle aurait passé un accord financier de 380 000 dollars pour éviter des poursuites judiciaires.
Auprès du journal italien La Repubblica, la fille du réalisateur Dario Argento brise le silence. "Je nie et rejette le contenu de l'article du New York Times qui circule dans les médias internationaux, je suis profondément choquée par la lecture de ces informations absolument fausses, je n'ai jamais eu de relation sexuelle avec Bennett", clame sèchement Asia Argento dans un communiqué, se disant victime de "persécution". "Je n'ai pas d'autre choix que de m'opposer à tous les mensonges et de me protéger de toutes les manières", a ajouté l'actrice, qui ne fait actuellement pas l'objet d'une enquête pour des allégations de relations sexuelles avec un mineur.
Si un porte-parole de la police de Los Angeles - les faits se seraient déroulés au Ritz-Carlton de Marina Del Rey - a déclaré qu'il n'y avait "pas d'enquête ouverte" sur la comédienne, il a assuré que "des enquêtes seraient menées". La police aurait l'intention de parler à Bennett. Pendant ce temps-là, le clan d'Harvey Weinstein jubile et s'en prend à "l'hypocrisie" de la star qui affirmait en mai dernier, en pleine cérémonie de clôture du Festival de Cannes, avoir été violée par le producteur déchu.
Pour l'heure, Asia Argento n'est donc pas inquiétée par la justice. L'accord supposément passé avec Bennett permettait surtout à Asia Argento d'éviter des poursuites judiciaires, mais n'interdisait pas à la victime présumée d'en parler. En novembre 2017, Jimmy Bennett avait en effet annoncé à l'actrice son intention de porter plainte pour "agression sexuelle" et réclamait la somme de 3,5 millions de dollars de dommages et intérêts, pour lui avoir "infligé de manière intentionnelle une détresse émotionnelle et des pertes de salaire". Le jeune acteur vu dans Esther et Poseidon attribuait en effet le déclin de sa carrière au traumatisme provoqué par l'agression présumée, comme l'avait précisé le New York Times.
Avec cet accord, "il ne [lui] sera pas permis de vous déranger pour plus d'argent, de vous dénigrer ou de vous poursuivre – tant que vous respectez les obligations prévues dans le contrat", résume ainsi l'avocate Carrie Goldberg dans un courrier à l'actrice. Le jeune homme n'aura pas non plus le droit de poster un cliché des deux acteurs, daté du jour de l'agression présumée.