Très populaire dans le coeur des Français, tout comme sa soeur Alexandra, Audrey Lamy est aujourd'hui à l'affiche de Ma Reum. Une comédie sans limites où elle excelle dans la peau d'une maman prête à tout pour défendre son fils bouc-émissaire dans la cour de récré. "J'avais très envie de porter un film, de faire une comédie, j'avais surtout envie de faire une comédie populaire qui parle à tout le monde, aux enfants comme aux parents, un petit peu dans la cible de la série Scènes de ménages que j'ai quittée il y a un an. J'avais envie de fidéliser le public qui me suivait depuis tant d'années et de trouver le rôle qui me donnerait envie", glisse l'intéressée en interview avec Purepeople.
Le scénario est "un gros coup de coeur" qui lui parle tout particulièrement. "Je me suis forcément un petit peu inspirée de ma vie personnelle parce que je suis maman d'un petit garçon de deux ans. Je me suis inspirée du ressenti de maman, comme quand je l'accompagne au parc et que je le vois se faire piquer son râteau, sa pelle ou se faire mordre, il y a un moment donné où tu te dis qu'est-ce qu'il faut faire dans ses moments, est-ce qu'on a le droit d'aller voir le gamin et lui dire d'arrêter tout de suite, est-ce qu'on le laisse lui tout seul à se défendre et faire ses armes aussi ?", s'interroge-t-elle.
Elle poursuit : "Ce qui fait plaisir aux parents quand ils voient le film, c'est qu'ils nous disent 'merci de réaliser nos fantasmes parce ce que ce que vous faites, on ne peut pas le faire dans la vraie vie, on ne peut pas s'attaquer à des enfants'." Des situations qui font écho à son propre quotidien avec son fils Léo, fruit de son amour avec Thomas Sabatier, l'actrice de 37 ans ne s'en cache pas. "Bien sûr que ça me fait flipper parce qu'un enfant ça ne triche pas, c'est très cash. Ils ne prennent pas de recul", dit-elle du harcèlement scolaire, tout en soulignant que le sujet est "traité de manière légère dans le film", parce que "très axé sur la comédie, le gag, le côté cartoon".
Et pourtant, Audrey Lamy le sait, il y a une part de vérité dans cette comédie : "Quand on aime un enfant, on est prêt à tout pour les rendre heureux et les défendre". Et mère-louve, comme sa propre maman, Audrey ne va pas tergiverser, à l'heure du 2.0. "Bien sûr que je contrôlerai ses réseaux sociaux. C'est une arme, tonne-t-elle. Cela prend une place énorme chez les ados et maintenant ça devient une plateforme sur laquelle tout le monde peut parler avec tout le monde, envoyer des photos, pourrir la vie d'une personne que tu n'aimes pas... Donc oui je pense qu'en tant que parents, il faut surtout surveiller ça."
Mais elle a encore le temps d'y penser. Pour l'heure, alors que son fils rentrera en maternelle l'an prochain, le quotidien est tout autre. "C'est chouette d'être maman, de s'inquiéter, de rentrer en courant le soir pour le voir, ce qui nous angoisse c'est de rater les premiers pas ou mots. Je ne les ai pas ratés. J'ai flippé parce que j'étais en tournage et je le sentais. Et il m'a attendu", nous confie-t-elle, amusée.
Et elle, a-t-elle été un bouc-émissaire dans sa jeunesse ? "Je n'ai pas subi de harcèlement, mais des brimades, des moqueries parce que j'étais la plus petite de la classe", résume-t-elle. Et pourquoi ? Parce qu'elle communiquait avec ses parents. "C'est la clé", conclut-elle.