À 35 ans, Augustin Trapenard est le chroniqueur littéraire attitré du Grand journal de Canal+. C'est également lui qui a succédé à la grande Pascale Clarke sur France Inter où il présente tous les matins Boomerang, une émission 100% culturelle. Depuis son arrivée en septembre 2014 sur cette case du 9h15-9h40, Augustin Trapenard peut même se targuer d'atteindre le million d'auditeurs et d'avoir gagné 12 000 curieux supplémentaires. Autant de succès qui ont malheureusement des répercussions néfastes sur sa vie privée.
Dans un entretien accordé au journal Le Parisien ce dandy trentenaire ne cache pas avoir très peu de temps pour lui : "Je travaille énormément parce que je suis anxieux. J'ai toujours cette angoisse de faillir à mes devoirs. Je sacrifie tout à mon métier, je n'ai plus de vie personnelle." Il faut dire que ce passionné des livres a bien du mal à décrocher. "Je dors quatre heures par nuit pour lire les livres, voir les films, les expos dont je parle. Je suis même redevenu célibataire", ajoute-t-il.
Mais attention, l'obsession du travail d'Augustin Trapenard n'a rien à voir avec un désir accru de réussite. S'il savoure sa chance - et il a bien raison -, le journaliste et chroniqueur sait que tout peut s'arrêter. Son plan B ? Devenir libraire et ainsi rester près de ses livres. Une activité qui lui permettrait également de retrouver une vie privée.
Une nouvelle saison pour le Grand Journal de Canal+ ?
La question peut se poser car l'émission de Canal+ rassemble moins qu'auparavant. Ses pics d'audience ne dépassent pas les 1,5 million de téléspectateurs alors qu'en 2010, ils atteignaient les 2 millions. Notons tout de même que ces derniers jours, le programme retrouve ses niveaux de 2014, avec de 6 à 7% de parts d'audience chaque soir.
Interrogé sur Europe 1 dans le Grand Direct des médias, Antoine de Caunes a clairement fait savoir qu'il serait ravi d'animer une nouvelle saison du Grand journal. "Je suis profondément heureux au Grand Journal ! Je me lève le matin en me disant que je fais un métier extraordinaire. J'ai le sentiment d'exister : je m'amuse, je suis excité par ce que je fais, tous les matins je suis content d'y retourner, j'espère que ça va durer longtemps", a-t-il expliqué. Puis, il a ajouté : "J'ai envie de faire un an de plus, avec plaisir. (...) J'ai observé ça à l'époque de Nulle part ailleurs, ce sont des cycles. La première année, vous prenez la machine en main, la deuxième, vous commencez à vous amuser avec. La troisième, vous décollez." Espérons que son souhait sera exaucé !
Sarah Rahimipour