Pour un peu, on se serait vraiment cru en train de dîner sur la Plaza de la Catedral, au coeur de la Habana Vieja : grâce à la maestria de son ami Karl Lagerfeld, à nouveau en charge de la stylisation de l'événement, la princesse Caroline de Hanovre a littéralement transporté samedi soir (19 mars 2016) sa famille (pour la première fois, ses quatre enfants y prenaient part simultanément) et ses 800 invités à Cuba, thème choisi cette année, à l'occasion du 62e Bal de la Rose donné au profit de la Fondation Princesse Grace de Monaco, qu'elle préside.
Dans le hall du Sporting de Monte-Carlo, deux vieilles Américaines rutilantes, garées "à l'ombre" des palmiers, attendaient sagement les convives, promesses de dépaysement. Le prince Albert II de Monaco et son neveu Casiraghi, amoureux notoires de voitures anciennes, ont certainement apprécié particulièrement ce premier élément de l'atmosphère créée par le couturier de la maison Chanel, ami intime de la princesse Caroline et grand ordinateur du gala de bienfaisance pour la cinquième année consécutive.
Passage obligé, ensuite, devant un champ de cannes à sucre sur un tapis de sable roux et une fresque murale empruntée aux calles de La Havane, avec leurs façades colorées à l'architecture typique, pour se prêter au jeu des photos souvenirs devant, en médaillon, une brune latine, une rose somptueuse et un "Café Monaco" cubain qui n'existe que dans l'imaginaire du grand Karl. La princesse Caroline a plaisamment pris la pose en compagnie de son frère le prince Albert, qui n'était pas accompagné par Charlene, et ses enfants : Charlotte Casiraghi et sa jeune demi-soeur la princesse Alexandra de Hanovre, dans le sillage de leur mère vêtue de clair et parée d'argent, étaient lumineuses, l'aînée (29 ans) jouant la carte diva latine ultraglamour avec une tenue champagne satinée accessoirisée d'une cape en voile, et la cadette (16 ans) optant pour une robe rose barrée d'un bandeau noir ; incendiaire, leur belle-soeur Beatrice Borromeo, au bras de son mari Pierre Casiraghi, était éblouissante, ardente señorita dans une opulente robe bustier rouge vif, à couper le souffle, tandis que l'autre belle-soeur, la très rare et discrète Tatiana Santo Domingo, mêlait robe à volants rose et veste noire, au côté de son époux Andrea Casiraghi.
Grands habitués des mondanités monégasques et de celle-ci en particulier, Victoria Silvstedt, caliente en robe transparente, l'ancien coureur automobile Jacky Ickx et son élégante épouse Khadja Nin, la philanthrope Monika Bacardi, le prince Charles et la princesse Camille de Bourbon-Siciles ou encore Stéphane Bern, indéfectible maître de cérémonie de la tombola, ont pu ensuite s'immerger dans l'ambiance de Cuba en découvrant la physionomie inédite de la Salle des Etoiles : tout autour des tables dressées avec des nappes turquoise aux couleurs éclatantes (des ananas, des fleurs...), l'esprit de La Havane s'exhalait des murs reproduisant ses fameuses façades colorées et de la réplique pensée par Karl Lagerfeld du fameux Café Taberna, spot phare de la musique cubaine et en particulier du "son" - situé à l'angle de la Plaza Vieja - où les convives pouvaient naturellement se délecter de mojito.
De "son", ce genre musical emblématique de Cuba, il en a été question plus tard dans la soirée, qui a vu les 800 invités ayant déboursé chacun 800 euros se régaler d'un menu caribéen (velouté de banane plantain au lait de coco, crevettes pimentées et coriandre, ceviche de vivaneau, purée de patate douce, maïs à l'avocat, aiguillettes de canard en rissole de cacao, mangue rôtie aux épices et enfin cigare en chocolat) : dans une scène recréant un bar cubain dans les moindres détails se sont succédé des valeurs sûres, avec le chanteur Pedro Lugo Martinez et son groupe Son del Nene, suivis par Damas, un orchestre féminin réputé dans le monde entier, et Septeto Nabori, un ensemble fondé il y a plus de vingt ans par des étudiants de Santiago de Cuba. Jowel et Randy, du duo Cubaton (pour Cuba et Reggaeton), étaient enfin en charge d'enflammer le dancefloor. Mission accomplie, pour les musiciens : le public, debout, a été emporté, Charlotte Casiraghi battant des mains en rythme entourée de son amie Juliette Maillot et du couturier Giambattista Valli, Alexandra de Hanovre dansant comme une folle et Beatrice Borromeo finissant amoureusement lovée dans les bras de Pierre.
Un Bal de la Rose plus caliente que jamais !
GJ