Barack Obama est le président des États-Unis, première puissance au monde. Ce qui offre quelques privilèges, comme celui de ne pas être coincé dans les embouteillages, de griller les feux rouges ou de ne pas faire la queue dans les restaurants... Ce qui peut parfois lui jouer de mauvais tours.
En pleine tournée dans les États du Sud, Barack Obama qui se rappelait il y a peu son premier rendez-vous avec son épouse Michelle, faisait escale au Texas, dans la petite ville d'Austin, bien connue pour héberger le cycliste le plus détesté de la planète, Lance Armstrong. Mais Austin est surtout connue pour son restaurant Franklin Barbecue, devant lequel les clients font la queue du matin au soir, parfois trois heures durant pour avoir une chance de déguster un plat de ce célèbre établissement. Une seule règle en vigueur chez Franklin, pas de réservations, et pas question pour quiconque de griller la file.
Sauf pour Barack Obama. Le président ne pouvait décemment pas venir au Texas sans passer par le restaurant à la réputation dépassant les frontières de l'État. Entre deux poignées de mains et quelques vannes bien senties, il a expliqué qu'il allait griller la politesse aux clients qui faisaient la queue depuis plusieurs heures : "Les gars, je sais qu'il y a une longue file d'attente. Je me sens mal, mais je suis désolé, je vais vous passer devant."
Le président a donc passé commande pour l'ensemble de son staff et de l'équipage d'Air Force One. Résultat, 3,6 kilos de poitrine de boeuf, de travers de porc, de saucisses et de dinde pour plus de 300 dollars... Mais, grand prince, il a proposé à la famille devant laquelle il venait de passer devant de payer son repas. Un père et sa fille qui ont commandé pas moins de 1,5 kilo de boeuf, 1 kilo de travers de porc, 250 grammes de saucisses et 250 grammes de dinde... Une commande à laquelle ne s'attendait pas Barack Obama - qui leur demanda combien ils étaient pour dévorer autant de nourriture -, fort dépourvu avec ses billets de 1 dollar au moment de régler la note. Le visage légèrement défait, il retrouva vite son aplomb habituel, dégainant sa carte de crédit d'un noir de jais de chez JP Morgan, tout en ayant pris le soin de vérifier auprès des Secret Services en charge de sécurité qu'elle fonctionnait correctement...
Quelques jours plus tôt, c'est à Denver qu'il était, visitant plusieurs établissements nocturnes de la ville dont le Wazee Supper Club, où il s'est vu proposer de fumer un joint, la marijuana étant légale dans le Colorado. "Tu veux tirer une taf, mec ?", a ainsi lancé un client du bar, provoquant l'hilarité du président US, qui avait admis par le passé être un consommateur d'herbe...