Devenu l'un des sportifs les plus détestés à l'heure actuelle, Lance Armstrong s'apprête à faire sa première apparition publique depuis ses aveux de dopage... Le paria du cyclisme, interdit de compétition à vie, a en effet choisi de faire son retour sur un vélo en participant à une course organisée chaque année par le journal local de Des Moines (capitale de l'Iowa), The Des Moines Register. Un retour en piste qui suscite bien entendu la controverse...
Véritable attraction parmi les 10 000 participants à la course, Lance Armstrong sait que sa présence sur la ligne de départ, le 20 juillet prochain, va encore faire couler beaucoup d'encre, comme il le reconnaît dans une interview accordée au journal : "Je suis conscient que ma présence ici n'est pas un sujet facile." Ancien héros aujourd'hui honni, le coureur de 41 ans ne s'attend évidemment pas à un traitement de faveur de la part des amateurs de cyclisme présents sur le bord des routes. Un contexte qu'il assure totalement assumer, quitte à encore flirter avec l'insolence. "J'encourage les gens qui le voudraient à me toper dans la main, super. Mais si tu veux me faire un doigt d'honneur, ça me va aussi. Je suis un grand garçon", lance-t-il, se décrivant simplement comme "réaliste".
Avec ce retour en selle six mois après ses aveux de dopage, les fans de vélo ne manqueront pourtant pas d'y voir une nouvelle petite provocation d'un cynique Lance Armstrong. Ce que nie pourtant l'intéressé, qui se voit comme un simple amoureux du vélo, souhaitant renouer avec sa passion à l'heure où le 100e édition de la Grand Boucle vient de débuter. "Ce n'est pas une déclaration (...) Je suis juste un gars comme tout le monde, qui aime prendre son vélo et boire de la bière", déclare-t-il.
Avant d'être lâché par ses sponsors et d'avouer s'être dopé pour gagner ses sept Tours de France, Lance Armstrong avait déjà participé à cette course en 2007. Une course dont les organisateurs n'ont évidemment pas souhaité s'opposer à la participation de ce concurrent spécial. "Nous sommes ouverts à tous ceux qui veulent participer", a déclaré le directeur T.J Juskiewicz.
Loin d'être discret depuis ses aveux de dopage, Lance Armstrong avait fait de nouvelles déclarations polémiques il y a quelques jours. Juste avant le coup d'envoi du Tour de France, l'Américain avait déclaré dans Le Monde qu'on ne pouvait pas gagner la Grande Boucle "sans se doper". Des propos qui ont une nouvelle fois provoqué un tollé, alors que Jan Ullrich vient lui aussi d'avouer s'être dopé et que L'Equipe a révélé que Laurent Jalabert avait été contrôlé positif à l'EPO sur le Tour en 1998.