Barack Obama est fan de basket. Barack Obama est aussi un président bourré d'humour. Alors forcément, lorsqu'il accueille à la Maison Blanche les champions 2011 de la NBA et leur propriétaire, l'original Marc Cuban, la rencontre fait des étincelles...
Chaque année, le président reçoit les champions NBA à l'occasion d'un de leurs matchs face aux Washington Wizards. Mais voilà... cette année, en raison du lock-out et d'un calendrier tronqué, les Dallas Mavericks et les Wizards ne s'affronteront pas. Et la visite au président Obama n'était donc pas prévue.
C'était sans compter sur le boss des Mavs, Marc Cuban, qui attend depuis plus de onze ans le titre suprême. Alors, pas question de le priver de tous les honneurs qui sont dus aux champions ! Il s'est donc chargé lui-même d'organiser le voyage, et tant pis pour les dirigeants de la NBA : "C'est pourtant simple de demander au logiciel qui génère le calendrier de prévoir un match de Dallas à Washington. Cela aurait dû être une priorité pour eux. C'est une co*** de la Ligue de ne pas organiser ce match. Je me suis donc dis que j'allais le faire moi-même puisque la Ligue n'est pas assez intelligente pour ça..."
Ce lundi 9 janvier 2012, l'équipe des Mavericks était donc à la Maison Blanche pour remettre un ballon en or dédicacé par toute l'équipe. Et Barack Obama, fidèle à lui-même, avait concocté un petit discours plein d'humour et de petites vannes destinées aux joueurs. Il a ainsi rendu hommage à une équipe au "coeur gros comme l'Etat du Texas", montée avec patience par son propriétaire "timide et à la retraite". Il est revenu sur le parcours formidable des joueurs, rappelant les critiques qui s'étaient abattues sur une équipe vieillissante, tout en déclarant que c'était la première fois qu'il rencontrait des vainqueurs de son âge : "Jason Kidd était trop vieux, J.-J. Barea trop petit, Dirk Nowitzki trop lent, DeShawn Stevenson trop fou..."
Charmant son auditoire, Barack Obama s'en est pris avec humour à la star de l'équipe, Dirk Nowitzki, lui rappelant sa pitoyable prestation lorsqu'il avait chanté le tube du groupe Queen : "La chose la plus douloureuse a sans doute été sa performance sur We Are the Champions..."
Sourire en coin, il a également prévenu les Mavs que l'an prochain se tiendrait à leur place l'équipe de sa ville natale, les Bulls de Chicago. Après avoir reçu un maillot portant le n°23, précisant au passage qu'il portait déjà ce numéro avant l'avènement de Michael Jordan, et que celui-ci lui avait d'ailleurs volé son numéro, il s'est plié à une longue séance photo au milieu des stars de la NBA. Une séance à laquelle ne participait pas Delonte West, reconnu coupable de port d'armes illégal en 2009, et donc interdit de Maison Blanche par les Services Secrets...
Une rencontre très appréciée par Barack Obama, qui aura eu en outre l'occasion de rencontrer deux petits Frenchies, Rodrigue Baubois et Ian Mahinmi. Les Français ont d'ailleurs le vent en poupe puisque l'un des hymnes de la campagne sera l'oeuvre de deux Bordelais, Mathieu Billon et Tony Jazz, comme le révèle Sud-Ouest. Le second s'était fait remarquer avec un tube rendant hommage à la victoire du président, Change Has Come. Un clip qui avait fait mouche auprès des démocrates, lesquels ont donc demandé au duo de composer un nouvel hymne pour la campagne de 2012 !