"J'étais un garçon pudique. Aujourd'hui, je suis décomplexé." Comme il le dit si bien, Benabar en a visiblement terminé avec les complexes. Et on veut bien le croire à la vue du dernier numéro de Paris Match où, attention les yeux, il se met littéralement à nu ! En tenue d'Adam dans une barque échouée sur une plage bretonne, le chanteur n'a en effet pas hésité à ôter son costume de discret chanteur populaire dans les six pages que l'hebdomadaire lui consacre. Une mise à nue illustrée par ces images mais aussi par une interview dans laquelle il livre ses confidences...
À l'aube de son retour au théâtre aux côtés de Bruno Salomone dans une pièce qu'il a cosignée, Benabar est bien décidé à se montrer sous un nouveau jour. "Le concept de mise à jour m'a tout de suite parlé. (...) Les gens me disent souvent que mon nom est plus connu que moi, qu'ils ne savent pas trop qui je suis réellement", explique-t-il d'emblée. Mais si l'on en sait désormais davantage sur son anatomie, c'est sur sa vie privée qu'il va aussi lever le voile, et notamment sur sa relation avec sa femme Stéphanie. "J'ai rencontré ma femme lors d'un concert que je donnais dans un café, il y a quatorze ans. Contrairement à moi, Stéphanie est très zen, rassurante, pas du tout fascinée par mon métier. Elle ne me met pas sur un piédestal et ne se gêne pas pour m'envoyer régulièrement aux pelotes !", raconte le chanteur de Y'a une fille qu'habite chez moi.
Et mieux vaut être zen face aux multiples angoisses de Benabar. "Je redoute tellement l'avion que boucler ma valise et aller à l'aéroport me donne déjà des suées. Les châteaux de la Loire me vont très bien et je ne sors de France que lorsque ma femme met le divorce dans la balance. (...) Je suis également incapable de conduire sur l'autoroute, qui me provoque une crainte phobique. J'ai refusé trois fois de faire Fort Boyard et je ne cesse d'expliquer à Manolo [9 ans, NDLR], mon fils, que son père n'est pas fait pour l'aventure !", raconte celui qui est également papa d'une petite Ludmilla (4 ans). Une personnalité angoissée mise à rude épreuve l'hiver dernier lorsque sa famille et lui ont reçu des menaces de mort par téléphone, nécessitant une patrouille policière, avant que leur auteur ne soit heureusement appréhendé.
Victime de ses angoisses, Benabar est beaucoup moins lisse qu'il n'y paraît. Au point de céder à "beaucoup d'excès". "L'ivresse, par exemple. J'aime cette idée d'excès, de dérapage. (...) Je suis également très nerveux. À la maison, j'ai déjà cassé la moitié des portes, deux ordinateurs et quatre portables. Des colères toujours tournées contre moi. Il m'est arrivé de desceller le lavabo d'une loge après m'être trouvé mauvais. (...) Je n'en suis pas fier", avoue le chanteur et comédien aperçu au cinéma dans Incognito. Une tentation à laquelle il ne veut toutefois pas céder, c'est l'adultère. "Moi je suis fidèle... Peut-être par flemme ! (rires) Cacher des textos me semble insurmontable, ce serait beaucoup trop compliqué à gérer... Pour tromper sa femme, il faut une énergie incroyable, que je n'ai pas !", lance le sensible chanteur, qui confie qu'une "mauvaise critique peut (le) bouleverser". "Sauf dans Les Inrocks", tacle-t-il au passage.
Un côté à fleur de peau à retrouver sur scène au théâtre en 2014. Une pièce qu'il a cosignée, dans laquelle il jouera avec Bruno Salomone et mise en scène par Isabelle Nanty.
L'intégralité de l'interview de Benabar est à retrouver dans le "Paris Match" du 19 septembre 2013.