Il ne faisait pas bon être artiste ou politique en pleine crise de la Covid-19. La pandémie a tout bouleversé, privant le monde entier de culture et de liberté pour endiguer l'énorme épidémie. Ce challenge, Roselyne Bachelot l'a pourtant relevé malgré le contexte difficile. La ministre de la Culture de l'époque s'est d'ailleurs mis presque tous les acteurs de tout un domaine à dos. Difficile pour les chanteurs, musiciens, humoristes ou acteurs de constater que les salles de concert, de spectacle ou de cinéma n'étaient pas jugées comme essentielles à l'époque. Benjamin Biolay le premier. Il ne s'était d'ailleurs pas fait prier pour attaquer le président et la ministre. Cette dernière a enfin pris le temps de répondre à ses attaques.
Ce jeudi 5 janvier sort 682 jours, ouvrage de Roselyne Bachelot publié aux éditions Plon. Dans le recueil, l'ancienne politicienne de 76 ans revient sur son dernier emploi au sein du gouvernement. L'occasion parfaite pour régler ses comptes avec celui que l'on pourrait désormais surnommer son ennemi juré, Benjamin Biolay. Dans le livre dont Paris Match publie les bonnes feuilles, l'ex-compagnon de Chiara Mastroianni est rhabillé pour l'hiver. Elle le décrit notamment comme l'un des "artistes les plus friqués" avec "une tartine bien beurrée et des deux côtés." Des propos cinglants qui suffisent à eux-mêmes pour dévoiler le fond de la pensée de l'ancienne ministre à l'égard de Benjamin Biolay.
Les piques vont bon train depuis plusieurs années. En février 2021, près d'un an après le début de la crise sanitaire, Benjamin Biolay s'en était déjà pris à Roselyne Bachelot : "Je trouve que notre ministre de tutelle est un peu absente, sauf pour nous rabrouer quand on dit des bêtises, mais on n'a pas besoin de ministre pour comprendre qu'on dit des conneries..." Il s'était également interrogé sur ce que faisait le gouvernement avec l'argent qui lui avait été attribué pour aider le milieu de la Culture.
Benjamin Biolay avait également pointé du doigt les reproches de Roselyne Bachelot aux grandes figures du cinéma et de la musique, alors même qu'elle confirmait se battre pour la Culture. S'il pouvait entendre qu'il était impossible de satisfaire tout le monde, il avait indiqué ne pas apprécier les manières de faire de l'ancienne ministre : "On est tout à fait conscient qu'il y a une pandémie, que c'est catastrophique, qu'il y a 80 000 morts, comme elle l'a rappelé à Pierre Niney. Ce n'était pas l'objet de la démarche de Pierre Niney d'être rabroué. Il expliquait la vie de tous les artistes et de tous les gens qui aiment la culture. Ça fait cent jours, un peu plus, que l'on est au pain sec, ce n'est pas rien. Ça ne mérite pas d'être repris de volée comme ça, à base de chiffres."