"C'est mon côté sombre qui écrit les chansons, mais la partie lumineuse qui les produit et qui les chante". Voilà en quelques mots, Benjamin Biolay résumé par Benjamin Biolay. Dans cette interview accordée au magazine Grazia, le chanteur parle de Vengeance, son nouvel album (le 5 novembre). Plus pop, lumineux, exaltant - comme le duo Profite avec sa nouvelle complice Vanessa Paradis -, ce cinquième album et peut-être bien celui du changement. Quand Grazia lui pose la question, Biolay évoque avec une grande sincérité son rapport, disons, compliqué avec l'alcool...
La rencontre entre Biolay et Grazia se déroule dans un petit hôtel du 9e arrondissement de Paris. Il fume beaucoup et boit un verre de vin. Le chanteur, papa d'une petite fille, Anna, 9 ans, dont la maman est Chiara Mastroianni, fait pourtant très attention à sa consommation d'alcool : "Je buvais trop, c'est le piège de la timidité. Je descendais des bouteilles de vodka comme du petit-lait, je n'avais pas l'impression d'être ivre alors que j'étais un chaos ambulant." Alors Biolay a réagi : "C'est fini, je me suis soigné à la dure, je m'interdis d'avoir de l'alcool chez moi parce que je sais qu'au moindre coup de détresse ou de sentiment d'injustice, je vais plonger. C'est un engrenage dont je veux plus. Je traîne moins la nuit aussi, même si j'ai toujours autant de mal à m'endormir, je commence à trouver agréable de rester chez moi. Et si je sors, c'est pour m'amuser, pas pour me saouler. J'ai changé, enfin, je crois..." Pour preuve, les propos qu'il tient sur Bénabar aujourd'hui alors qu'il en avait fait son souffre-douleur dans les médias. "Bénabar a pris pour tous les autres. Je m'en suis servi comme d'un punching-ball, ce qui est signe d'insécurité et de faiblesse. Aujourd'hui, je me contrôle, je ne tacle plus personne. C'est ça, la vraie élégance." D'élégance, ses albums n'ont jamais manqué et nous font voyager, en Merco Benz, de Los Angeles à Tokyo en passant par Buenos Aires.
Deux ans après La Superbe et son formidable succès critique, Vengeance...
L'intégralité de cette interview de Benjamin Biolay est à lire dans Grazia, en kiosques le 26 novembre 2012.