La France Insoumise est face à une affaire qui entache la campagne des législatives depuis quelques jours : le scandale Taha Bouhafs. Sur le plateau de BFMTV le dimanche 15 mai 2022, la conseillère régionale d'Île-de-France LFI Clémentine Autain est venue débattre du sujet et le ton est rapidement monté avec l'un des journalistes de la chaîne, Benjamin Duhamel.
La politique est un ring, ses membres le savent bien. Après avoir reçu les piques puissantes de Rachida Dati lors de la soirée électorale du second tour, Clémentine Autain, figure de la France insoumise, a encaissé les attaques lorsqu'elle est venue s'expliquer sur la position de son parti après les accusations d'agression sexuelle contre le journaliste et militant Taha Bouhafs qui s'était présenté aux législatives - il a ensuite retiré sa candidature.
Fils de Nathalie Saint-Cricq et de Patrice Duhamel, Benjamin Duhamel a été biberonné à la politique. Sur le plateau de BFMTV, le journaliste s'interroge sur le fait que Clémentine Autain a tweeté un message en soutien à Taha Bouhafs lorsqu'il a annoncé ne pas se présenter aux législatives, alors qu'elle savait que des femmes avaient dénoncé, dans la commission LFI, les actes de violences sexuelles du jeune homme de 25 ans. La femme politique lui a alors répondu : "Vous me parlez à moi là ? Droit dans les yeux ? A moi vous êtes en train de dire que j'ai dissimulé ?" Puis, elle précise : "Je suis celle qui a vu les victimes, je suis celle qui a participé avec Mathilde Panot à la confrontation avec Taha Bouhafs. En 48 heures nous avons agi."
Tandis que Benjamin Duhamel insiste sur le positionnement des cadres de La France Insoumise dans un premier temps, Clémentine Autain explique ne pas avoir pu évoquer plus tôt la question de l'enquête parce que les victimes présumées ne voulaient pas que l'affaire devienne publique : "La raison véritable, je n'ai, à ce moment-là, pas le droit, d'une certaine façon de le dire."
De son côté, Jean-Luc Mélenchon, qui a également apporté son soutien à Taha Bouhafs dans un premier temps lorsqu'il s'est retiré des législatives en dénonçant les attaques qu'il qualifie de racistes et marquées par le mépris de classe, a assuré avoir découvert les faits supposés d'agression sexuelle dans les médias. Il a insisté sur le fait que la parole des femmes est prioritaire.