Benoît Hamon a certes souffert d'une image trop lisse, trop sympathique pendant la campagne présidentielle mais, dans la vie de tous jours, il peut montrer les dents quand les choses vont trop loin. Ainsi, très agacé par les remarques qui ont touché sa femme Gabrielle, l'ancien socialiste de 50 ans tape du poing.
Pendant la campagne, Benoît Hamon avait très peu exposé son épouse, à l'inverse de l'actuel président. Il faut dire que Gabrielle Guallar avait elle-même à l'époque reconnu ne pas être prête pour la fonction de première dame si son mari l'emportait... Cette discrétion n'a pas empêché les mauvaises langues d'évoquer le poste de responsable des affaires publiques qu'elle occupe au sein du groupe LVMH. Un poste qu'on lui reproche d'avoir obtenu grâce à son mari. "Ça m'a énervé pour elle, ce sexisme du milieu politique qui ne pouvait pas considérer qu'une femme peut mener une carrière sans l'aide de son compagnon. Elle est dix fois plus diplômée que moi, a été major de Sciences-po et du Collège d'Europe à Bruges et je n'étais pas là pour faire ses devoirs ! Je voyais bien que tout cela ne serait pas sans conséquences sur le reste de sa vie", confie-t-il à Gala.
Cette expérience a toutefois permis à Benoît Hamon de mieux appréhender le sexisme, l'égalité hommes-femmes... Le fondateur du mouvement Génération.s, papa de deux filles de 10 et 6 ans qu'il dépose tous les jours à l'école, explique qu'aujourd'hui il fait plus d'efforts. "Lorsque je passe devant une machine à laver pleine, il m'arrive désormais de revenir sur mes pas et de me dire que je pourrais étendre le linge. Je crois avoir compris ce qu'était la charge mentale des femmes, mais je suis encore en cours de formation !", reconnaît-il.
Thomas Montet
L'interview complète est à lire dans Gala en kiosques le 20 juin 2018.