Benoît Poelvoorde est un vrai boute-en-train, ça tout le monde le sait. Alors l'imaginer débarquer à une interview réalisée par Paris Match le bras dans le plâtre suite à un mauvais plongeon n'a rien de bien étonnant. Ce qui l'est plus, c'est que celui qui se considère encore aujourd'hui comme "moche", tout en y attachant maintenant "moins d'importance", s'accepte à présent avec ses travers. Rencontre avec ce passionné qui à la soif de vivre.
Lors de cette rencontre organisée afin de promouvoir le film de Fabienne Godet, Une place sur la terre (sortie dans les salles le 28 août), dans lequel il incarne un photographe qui se réfugie dans l'alcool, l'acteur devenu emblématique grâce à son humour avoue s'être reconnu dans ce drame : "D'habitude, je ne m'aime pas trop, mais là, ça se rapprochait si fort de moi que j'ai vraiment été ému." Pour autant, cet amoureux de la boisson constate avec une certaine amertume que cette lubie déborde sur ses propositions de rôle : "De toute façon, maintenant, on ne me donne plus que des rôles de mecs qui boivent..."
Et "picoler", verbe qu'il utilise lui-même, il aime ça comme on a pu le constater le 30 juin dernier lorsqu'il a fait une apparition très détendue sur le plateau du JT de Claire Chazal sur TF1. Venu faire la promotion du film Le Grand Méchant Loup, le Belge, déchaîné, a eu des propos incohérents face à la journaliste. Avec le recul, l'acteur assume et explique sans détour qu'arrivé trop tôt à la chaîne, il s'est laissé tenter par quelques verres de champagne et résume : "C'est le mélange maquillage-champagne qui m'a eu [...] J'ai bu trop vite, alors que je n'avais pas mangé [...] Je ne tiens pas l'alcool, voilà tout." Pour autant, Benoît Poelvoorde, ne considère pas l'alcool comme un ennemi mais plutôt comme un "allié" et ne se juge pas comme un alcoolique puisqu'il le sait et le dit : il ne faut pas picoler en se disant que ça va aider. L'ancien dépressif sait certainement de quoi il parle.
De toute façon, s'il ne devait pas suivre ce bon conseil, l'acteur sait qu'il peut compter sur sa "très sage" épouse qui s'occupe de lui et le "gère". Benoît Poelvoorde, qui lancera ce week-end le premier Festival littéraire à Namur, le reconnaît, il est souvent incontrôlable. Impensable donc pour cet homme-enfant, et éternel passionné, de devenir parent : "Je ne sais même pas m'occuper de moi-même. De toute façon l'enfant de la famille, c'est moi", résume-t-il. Tout est dit !