Point d'orgue de la journée du 15 février, la présentation en avant-première de Seul dans Berlin a aimanté les regards. Outre Vincent Perez entouré des siens, Emma Thompson a fait crépiter les flashs. Non contente de partager sa bonne humeur et d'afficher son plus beau sourire fédérateur, en conférence de presse comme sur le tapis rouge, elle a brillé avec sa fille Gaia Romilly qu'elle a conviée à la première du film, le soir venu.
Force est de constater que l'adolescente a bien grandi. Superbe aux côtés de sa mère, la jeune fille âgée de 16 ans (fruit du mariage de l'actrice avec Greg Wise, son mari depuis 2003) rayonnait dans une combinaison bicolore qui n'est pas passée inaperçue devant les photographes, alors que sa maman star arborait une tenue noire et une épaisse écharpe en fourrure blanche. Le fils adoptif de l'actrice britannique, Tindyebwa Agaba Wise, n'était en revanche pas présent. Aux côtés d'Emma Thompson, il y avait également Daniel Brühl avec sa compagne Felicitas, Brendan Gleeson et Mikael Persbrandt, qui était lui aussi au côté de sa chérie Sanna Lundell.
Quelques heures avant ce spectacle glamour, Emma Thompson se démarquait en conférence de presse, non pas pour ses pitreries, mais pour une sortie sur les réfugiés. En Europe, "je pense qu'actuellement, le fait que des gens tournent le dos à ceux qui ont besoin d'aide et n'arrivent pas à dire la vérité ou à faire ce qu'ils sentent vraiment est très courant", avouait l'interprète de Nanny McPhee, interrogée sur la crise des réfugiés et la montée du mouvement d'extrême droite Pegida en Allemagne. "Ce dont parle le film est malheureusement toujours très pertinent et actuel parce que dans toute l'Europe, et en particulier dans ce pays, il a une droitisation, renchérissait l'acteur allemand Daniel Brühl. Je pense que nous devons tous rester très vigilants pour ne pas être empoisonnés par ces gens et leurs attitudes racistes et fascistes montantes. Cette maladie n'a pas disparu, et c'est pourquoi je pense qu'il est important de raconter ces histoires."
Ce 15 février étant décidément très engagé à Berlin – alors que se profilait la rencontre entre la chancelière Angela Merkel et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou – Charlize Theron a fait braquer les projecteurs sur le gala Cinema for Peace qui se tenait dans le cadre de la Berlinale. Sublime en femme fatale habillée par Dior, la star sud-africaine – que l'on dit en pourparlers pour jouer la méchante de Furious 8 – a mis les petits plats dans les grands pour cette soirée dont Charlize était l'invitée d'honneur. L'occasion de saluer son action pour son association caritative Africa Outreach Project, sa lutte contre le sida, mais également l'action de Cotton made in Africa, une initiative d'Aid by Trade Foundation (AbTF), qui améliore les conditions de vie des petits cultivateurs de coton en Afrique subsaharienne.
Pendant ce temps-là, le festival suivait son cours avec la projection, dans la section Panorama, du film Maggie a un plan. Le long métrage de Rebecca Miller avait de quoi attirer les curieux, notamment pour sa distribution, Greta Gerwig, Ethan Hawke et Julianne Moore. Pour le représenter, les deux comédiennes du film ont suffisamment aimanté les regards. Les cheveux courts et blond vénitien, la belle Greta Gerwig et sa complice Julianne Moore ont illuminé l'après-midi berlinoise. Le film raconte l'histoire de Maggie, trentenaire, éternelle célibataire et new-yorkaise, qui a bien l'intention de faire un bébé toute seule, et rencontre John, professeur d'anthropologie et écrivain en devenir, dont elle tombe immédiatement amoureuse. John, lui, n'est pas très heureux en mariage avec la tumultueuse Georgette qui ne vit que pour sa carrière. Il la quitte pour Maggie, qui attend désormais un bébé, mais après quelques années de vie commune, Maggie a un autre plan en tête et aimerait jeter à nouveau John dans les bras de Georgette...
Autre avant-première dans la section Panorama, la projection de La route d'Istanbul, un film de Rachid Bouchareb emmené par Astrid Whettnall et la jeune Pauline Burlet. Le synopsis : Lorsque la police lui apprend qu'Elodie, sa fille unique de 20 ans, est partie en Syrie pour mener le djihad, la vie d'Elisabeth bascule. Elle est sous le choc et ne comprend pas ce geste car cette guerre n'est pas la leur. Elisabeth parvient à reprendre contact avec Elodie mais elle est vite démunie face à cette jeune femme qu'elle ne reconnaît plus. Seule dans son combat, elle décide alors de partir en Syrie chercher sa fille et la convaincre de revenir avec elle en Belgique. Mère et fille arriveront-elles à se retrouver et à se comprendre ?