Bernadette Chirac réélue haut la main... Elle peut souffler !

Réactualisation : D'après une information Europe 1, le socialiste François Barbazange renonce à déposer un recours pour irrégularités mais compte sur le Préfet en charge des bureaux de vote, "garant de la légalité du scrutin", pour lancer un recours en annulation. Une telle requête ayant peu de chances d'aboutir, Bernadette Chirac peut souffler...

Le 21/03/2011 : Le premier tour des élections cantonales a été marqué par une inquiétante poussée du Front national, qui obtient 15% des voix, et la très nette victoire de la gauche sur la majorité présidentielle et l'UMP. Ces élections ont connu le plus fort taux d'abstention avec 55,63 %. Il est bien dommage que la majorité présidentielle et l'UMP ne donnent pas de consignes de vote pour le deuxième tour en cas de nécessité de report des voix, la gauche n'hésitant pas à conseiller de voter UMP pour contrer le Front National. Ces chiffres ne s'appliquent pas à tous et Bernadette Chirac en est l'exemple frappant.

L'épouse de l'ancien président de la République Jacques Chirac a été réélue au premier tour conseiller général du canton de Corrèze, dans le département du même nom, dimanche soir. Selon les chiffres donnés par la préfecture, Bernadette Chirac a obtenu 50,04 % des voix exprimées contre 45,10 % pour son adversaire, le socialiste François Barbazange, maire de la ville de Corrèze. Ce dernier vient de déclarer (source Europe 1) qu'il envisageait de déposer un recours devant le tribunal administratif pour irrégularités... Dans une commune, il y aurait une votante qui n'était pas inscrite sur les listes électorales, et dans une autre (à Meyrignac-l'Eglise) il y aurait un suffrage de plus que le nombre d'inscrits au bureau de vote, selon le candidat défait.

Bernadette Chirac, qui est allée voter en fourrure et foulard léopard à la mairie de Sarran, est ainsi élue pour un 6e mandat. Reste à savoir si elle sera félicitée par son mari, qui aurait préféré qu'elle ne se représente pas. C'est ce que confiait le 1er février dernier Bernadette Chirac sur LCI dans une interview pour mettre fin aux rumeurs sur l'état de santé de l'ancien président. Elle déclarait alors : "Ce n'est pas quelqu'un qui ressasse ou qui se plaint. Au fond, même en famille, on a du mal à savoir ce qu'il pense. Il ne se plaint jamais. Il me reproche d'être lente, je suis la tortue, ça oui. Il me reproche éventuellement de retourner en Corrèze me faire réélire, mais sinon, c'est très difficile de savoir ce qu'il pense." Sur Europe 1, la veille, Bernadette Chirac évoquait une candidature "du coeur" : le canton de Corrèze lui a une nouvelle fois fait confiance.

De son côté, Jacques Chirac a vu son procès dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris repoussé suite à la saisie de la Cour de cassation pour étudier une Question Prioritaire de Constitutionnalité. Une demande émanant de Me Jean-Yves Le Borgne au nom de Rémy Chardon, l'un des co-prévenus, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris.