Aussitôt ouvert, aussitôt reporté !
Le très attendu procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris vient d'être reporté aux alentours du mois de juin. Le président du tribunal correctionnel de Paris, Dominique Pauthe, a accepté de transmettre à la Cour de Cassation une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC), concernant la prescription d'une partie des faits. Il a proposé aux parties de se retrouver "aux alentours du 20 juin" pour faire le point et fixer une nouvelle date pour les débats. Au mieux ce procès pourrait se tenir à la rentrée de septembre...
Sitôt la décision rendue, les avocats de l'ancien président, dont Me Georges Kiejman, lui ont rendu visite dans son bureau de la rue de Lille où il attendait avec sa fille Claude, qui vient de se marier. Jacques Chirac a de suite "pris acte" de cette décision dans un communiqué. Il rappelle qu'il "n'est pas à l'origine de la question de procédure qui conduit à ce report". Il s'agit d'une demande de Me Jean-Yves Le Borgne au nom de Rémy Chardon, l'un des co-prévenus, ancien directeur de cabinet de Jacques Chirac à la Mairie de Paris.
Le communiqué de Jacques Chirac précise : "Comme il l'a toujours affirmé, il sera présent à la date qui sera fixée par le tribunal pour la reprise des audiences."
La Cour de cassation a trois mois pour renvoyer ou non cette QPC devant le Conseil constitutionnel. Si la réponse est non, le procès pourrait reprendre plus tôt. Si la réponse est oui, difficile de dire quand le procès se tiendra.
Lundi, le premier jour du procès était consacré à cette demande de Maître Le Borgne. Jacques Chirac, poursuivi pour "détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêts", a été dispensé d'y assister.