
Bernard Minet a été l'idole d'une génération, chouchou des enfants dans Salut les Musclés et interprète des génériques de mangas les plus cultes du paysage audiovisuel français, de Bioman aux Chevaliers du Zodiaque... Aujourd'hui, il sort son autobiographie, Ma vie de folie, clin d'oeil aux "après-midi de folie" promis par Dorothée chaque jour à l'entame de ses émissions.
À cette occasion, il a accordé un entretien au site Génération Club Do, qui fait la part belle aux héros de notre enfance. Dans sa ligne de mire, de nombreuses célébrités du petit écran, mais aussi une figure politique marquante de la fin des années 80 : Ségolène Royal... En 1989, cette dernière affronte Dorothée dans un talk show et s'en prend à l'animatrice de programmes pour la jeunesse, lui reprochant de diffuser des dessins animés japonais qu'elle juge violents et donc dangereux.
"Pour moi, si madame Royal a perdu la présidentielle de 2007, c'est en partie à cause de ce qu'elle a fait à Dorothée. J'en suis persuadé. C'est peut-être naïf, mais l'explication m'amuse. Pendant les élections, j'ai vu défiler des centaines de messages sur Internet. Les témoignages concordaient. Beaucoup de gens disaient qu'ils ne voteraient jamais pour elle à cause de tout ce qu'elle avait fait. Pour beaucoup, elle était d'abord celle qui avait fait arrêter le Club Dorothée", affirme sans détour Bernard Minet.
Outre cette étrange association entre des faits que près de deux décennies séparent, Bernard Minet n'hésite pas à vider son sac sur celles et ceux dont l'attitude l'a blessé. Danièle Evenou, par exemple, "odieuse, qui a voulu à tout prix (les) humilier" sur un tournage de sitcom AB Prod... Ou plus récemment Frédéric François, en première partie duquel Bernard Minet devait jouer. "Il y a une grande belle scène. Normalement, le chanteur de la première partie, en l'occurrence moi, doit chanter là sans toucher à rien, sans abîmer. Et là, il a pas voulu. Il a dit : 'Sinon, je m'en vais.' Si bien que les mecs ont dû construire un podium à côté de la grande scène...", s'indigne-t-il.
L'ex-batteur des Musclés n'oublie pas la remarque déplacée faite par Guy Carlier sur Europe 1, au lendemain de la mort de son complice de toujours, René, accordéoniste du groupe. "Aujourd'hui, on apprend la mort de René des Musclés. Il est parti rejoindre Michael Jackson, John Lennon et James Brown au paradis des grands musiciens", lançait le chroniqueur de Marc-Olivier Fogiel lors de son intervention. Aujourd'hui, Bernard Minet promet de pardonner s'il obtient des excuses...
Joachim Ohnona
Bernard Minet - Ma vie de folie (Mareuil Éditions).