Quand ils se sont envolés pour les terres festives de Cuba à l'occasion de leur cinquième anniversaire de mariage, Beyoncé et Jay-Z ne s'attendaient probablement pas à ce que leur séjour prennent de telles proportions. Au coeur d'une polémique impliquant les hautes sphères de la politique américaine, leurs vacances pourtant idylliques viennent de prendre une tout autre tournure et pour cause : c'est carrément Barack Obama qui vient d'être mêlé dans cette affaire - qui pourrait bien être baptisée le "Cuba Gate". Retour en arrière et explications.
Mercredi 5 avril dernier, les images du couple star déambulant dans les rues de La Havane, au milieu d'une foule de fans agités n'avaient pas été au goût de tout le monde, et en particulier de celui de deux députés républicains de Floride, dont la réaction a mis le feu aux poudres. Car depuis l'embargo économique de 1962, les citoyens américains ne peuvent officiellement pas se rendre à Cuba et y dépenser de l'argent sans autorisation spéciale du gouvernement.
Beyoncé et Jay-Z auraient-ils bravé cet embargo sans en être inquiétés grâce à leur relation avec Barack Obama dont ils sont relativement proches ? C'est la question que les deux députés se sont posée. Le Trésor américain avait coupé court à cette affaire explosive – laquelle a quelque peu jeté le discrédit sur la venue du couple – par le biais d'un de ses représentants, assurant, mardi 9 avril, que les chanteurs "sont rendus à Cuba dans le cadre d'un programme d'échanges éducatifs organisé par un groupe habilité à financer et à organiser des programmes pour promouvoir des contacts avec la société civile à Cuba".
Voilà qui aurait dû en rester là, mais c'était compter sans Jay-Z, le rappeur qui a tenu à répondre à la polémique dans une lettre ouverte, déclamée en chanson. Dans ce titre écrit pour l'occasion, le big boss du rap US se défend des accusations, clamant haut et fort que "les politiques n'ont, putain, jamais rien fait pour [lui]... à part mentir et détourner l'histoire." Sauf que le chanteur de 43 ans lâche dans ses vers qu'il a reçu l'autorisation de Barack Obama pour séjourner en toute quiétude à Cuba : "J'ai transformé Havana en Atlanta, je suis un mec des quartiers mais j'ai le feu vert de la Maison Blanche. (...) Obama a dit 'tu vas me faire destituer, pas besoin de ces conneries, viens avec moi à la plage'", chante-t-il.
Sitôt dévoilé, l'extrait a attiré la lumière sur le chef de l'Etat américain et la Maison Blanche a, à son tour, dû s'exprimer sur ces allégations potentiellement explosives : "Je suis catégorique sur le fait que la Maison Blanche, le président et le reste (du personnel) n'ont rien à voir avec les voyages de quiconque à Cuba, a déclaré sans ciller Jay Carney, le porte-parole de Barack Obama lors de la conférence de presse quotidienne. C'est une chanson. (...) Le président n'a pas parlé avec Jay-Z de ce voyage."